Les bâtisseurs médiévaux exigeaient d’une toiture étanchéité et bonne isolation thermique. Bien entendu, faute de pouvoir faire venir des matériaux sur de grandes distances, ce qui eut été trop onéreux, ils devaient se contenter des ressources locales. L’ingéniosité en ce domaine s’est révélée très grande.

chaume fréquent dans les régions marécageuses ; il s’agit de tiges de roseau ou de paille, parfois des branches de genêt.
tuiles dès l’Antiquité, les constructeurs romains ont utilisé les tuiles de terre cuite, avec des formes variées mais efficaces pour recueillir les eaux de pluie. La pente de la toiture est relativement faible.
ardoises abondantes dans les régions où les affleurements de schistes sont exploitables (Espagne, Bretagne, Anjou…). Certaines sont épaisses et contiennent des oxydes métalliques (Sizun). Une toiture en ardoises peut durer une cinquantaine d’années, puis doit être remplacée.
lauzes pierres plates et fines utilisées comme tuiles ou comme dalles ; roches sédimentaires (calcaires et grès) dans le Sud-Ouest et le Centre de la France, roches métamorphiques en régions de montagnes.
plomb des feuilles de ce métal ont été utilisées pour couvrir certains monuments ou constructions diverses ; mais ce matériau très lourd nécessite une charpente plus solide, donc plus lourde et, par conséquent, des murs de soutènement plus résistants.
zinc utilisé pour de nombreuses toitures (principalement dans les villes – notamment Paris).

Le XXe siècle a vu, dans le domaine de la couverture des bâtiments, l’emploi de matériaux modernes :

  • terrasses en béton (nécessite une étanchéité goudronnée),
  • tôle ondulée (éternit, éverit),
  • plaques de fibro-ciment (mais nocivité prouvée de l’amiante, donc l’usage de ce matériau est maintenant prohibé),
  • de nos jours, panneaux photo-voltaïques.