Dès l’Antiquité, les bâtisseurs ont recherché une certaine harmonie dans les proportions de leurs constructions : l’esthétique avait, à leurs yeux, autant de valeur que le pratique ou le fonctionnel. Certains auteurs prétendent qu’ils utilisaient un rapport mathématique idéal, nommé (par la suite) « Nombre d’or ».
En effet, ce fut le nom donné, à la Renaissance, à une proportion privilégiée, facteur d’harmonie en rapport, disent certains, avec les lois cachées de l’ordre du monde. Bien que cette proportion soit ressentie la plupart du temps d’une façon instinctive par les artistes, on peut définir mathématiquement le partage asymétrique d’une droite « en moyenne et extrême raison » (selon le nombre d’or) par un rapport qui s’écrit :
1 + √ 5
Φ = ————- = 1, 6180
2
Le Nombre d’Or (appelé également « section dorée », ou « proportion dorée », ou encore « divine proportion ») est un nombre infini qui commence ainsi :
1,61803398875
L’usage régulier de ce « rapport particulier » explique en grande partie les prouesses techniques des architectes médiévaux et de la Renaissance. Il est certain qu’ils connaissaient tous – et appliquaient – le nombre d’or pour calculer les proportions, non seulement des volumes, mais également de tous les percements (portes et fenêtres) de leurs bâtiments.
Un rectangle dont les côtés sont dans ce rapport possède des proportions d’harmonie particulières, entre autres celle de pouvoir se découper à l’infini en rectangles, eux-mêmes construits selon ce même rapport « doré ».
D’autre part, en Astronomie, le Nombre d’Or, compris entre 1 et 19, correspond au cycle de la lune dans le ciel. Le rang d’une année dans ce cycle est appelé nombre d’or. Ces calculs n’étaient nullement archaïques : sur le calendrier de la Poste, plusieurs chiffres associés à l’année sont indiqués au bas de la colonne du mois de février ; parmi eux se trouve le nombre d’or de l’année. Pour connaître la date de Pâques, on divise le chiffre de l’année par 19 et l’on y ajoute le nombre d’or plus un.