La perception de taxes sur la circulation des personnes et des biens constituait une ressource essentielle pour de nombreux seigneurs, depuis le Haut Moyen Age. Ces revenus venaient grossir le trésor local, déjà riche des revenus de l’exploitation du domaine seigneurial.  La possession d’un de ces droits sur son territoire assurait à un seigneur un revenu très lucratif. D’où la multiplication de péages, de quelque nature qu’ils soient, dans tout l’Occident médiéval.

Octroi

Taxe sur la circulation des marchandises.
Le produit servait généralement à l’entretien des murailles d’une ville (ex. : attesté dès le XIIe siècle avec la construction des remparts de Paris, sur ordre du roi Philippe Auguste) ou d’une place forte.

Péage

Taxe sur la circulation des personnes.
De nombreux lieux étaient propices à l’installation d’un poste de péage : souvent passages obligés sur une route, tels que gués, cols, défilés, chemins dans des marais…

Pontage

Taxe à acquitter pour franchir un pont.

Tonlieu

Impôt prélevé pour l’étalage des marchandises sur les foires et marchés,
et
péage portant sur les marchandises transportées prélevé lors du passage d’une rivière ou d’un fleuve (pont, bac) ou aux portes d’entrées de certaines villes (apparu dès le Ve siècle, sous le nom latin « toloneum », terme qui désignait une taxe de circulation).

Leude

Droit de péage dans le Midi de la France (Leudaire : registre dans lequel sont indiquées les marchandises soumises à un droit de péage).

Tous ces droits de passage (apparus sous des noms divers selon les régions) étaient très fréquents sous l’Ancien Régime. Certains ont perduré en France après  la Révolution (notamment les octrois à l’entrée des villes).