Le monachisme est apparu en Égypte, au IIIe siècle de notre ère. Le premier anachorète (= qui refuse la vie avec les autres) connu fut Saint Antoine (mort en 357) qui opta pour l’érémitisme. Mais d’autres choisirent le cénobitisme (vie en groupe pour s’entraider mutuellement). Au IVe siècle, le monachisme se développa, en Europe occidentale comme en Afrique, et les premiers monastères furent fondés sur le territoire de la Gaule.
315 | Saint Pacôme fonda le monastère de Tabennese (sur le Nil, entre Alexandrie et Le Caire), puis huit autres monastères. |
360 | En Gaule, Saint Martin de Tours fonda un premier monastère à Ligugé, près de Poitiers, (plus ancien monastère de France). |
372 | Saint Martin fonda le monastère de Marmoutier, près de Tours. |
390 | Saint Augustin fonda plusieurs monastères en Afrique ; et rédigea sa règle, qui est la plus ancienne règle monastique. |
395 | Fondation de l’abbaye de Saint-Denis (près de Paris). |
410 | Saint Honorat fonda un monastère sur l’île de Lérins. |
430 | Saint Patrick fonda les premiers monastères en Irlande. |
490 | Saint Guénolé fonda l’abbaye de Landévennec. |
500 | Saint Benoît de Nursie (480-547) s’établit à Subiaco, puis |
529 | fonda un monastère au Mont Cassin, où il rédigea sa règle, en 530 ; plusieurs monastères du sud de la France adoptèrent cette règle. |
512 | Fondation de l’abbaye Saint-Césaire, à Arles. |
536 | Fondation de Saint-Gildas de Rhuys. |
548 | Fondation du monastère des Saints Apôtres, à Arles. |
558 | Fondation de Saint-Germain-des-Prés. |
560 | Fondation de Saint-Médard de Soissons. |
Fondation de Saint Vincent de Laon. | |
575 | Fondation de Saint-Julien, à Tours, par Grégoire de Tours |
782 | Saint Benoît d’Aniane (750-821) influença Charlemagne pour qu’il favorise la règle bénédictine qui s’impose dans tout l’empire. |
585 | Saint Colomban arriva en France et fonda plusieurs monastères, suivant la règle irlandaise, dont :
|
Parallèlement aux fondations selon la règle irlandaise de Saint Colomban, de nombreux monastères sont fondés au VIIe siècle suivant la règle de Saint Benoît, qui prit rapidement l’ascendant et devint la règle la plus communément suivie par tous ceux qui aspiraient à une vie spirituelle et monastique.
589 | Saint-Martin d’Autun, |
615 | Saint-Valéry-sur-Somme, |
625 | Saint-Riquier, |
630 | Notre-Dame de Jouarre, |
640 | Saint-Éloi de Noyon, |
649 | Saint-Wandrille, en Normandie, |
651 | Saint Benoît-sur-Loire, |
654 | Notre-Dame de Jumièges, |
Abbaye de Lobbes (en Belgique actuelle), | |
657 | Saint-Pierre de Corbie, |
667 | Saint-Waast d’Arras, |
674 | Noirmoutier (en l’île de Noirmoutier), |
680 | Notre-Dame d’Argentan, |
90 | Notre-Dame d’Argenteuil, |
711 | Mont Saint-Michel, |
744 | Abbaye de Fulda (en Allemagne actuelle), |
777 | Saint Benoît d’Aniane fonda l’abbaye d’Aniane (près de Montpellier), |
804 | Saint-Guilhem-le-Désert, |
817 | Limoges, |
832 | Saint-Sauveur de Redon, |
875 | Saint-Philibert de Tournus. |
909 | Fondation de l’abbaye de Cluny (par des moines venus de Beaune).
Cet établissement constitua un ordre (de Cluny) de bénédictins très puissant aux Xe et XIe siècles, comprenant plusieurs dizaines d’abbayes, dont les « cinq filles de Cluny » :
De plus, de nombreuses abbayes bénédictines se réformèrent et passèrent dans l’Ordre de Cluny, comme :
|
914 | Brogne, |
917 | Notre-Dame de Déols (près de Châteauroux), |
965 | Ganagobie. |