Sous le Second Empire, de graves événements extérieurs eurent de profondes répercussions en France.
Unification de l’Italie
Au milieu du XIXe siècle, la péninsule italienne restait morcelée en de nombreux petits royaumes ou états indépendants qui ne songeaient qu’à se déchirer. Le roi de Piémont-Sardaigne (qui possédait également le duché de Savoie), Victor-Emmanuel II, tenta d’unifier, à son profit, le pays tout entier.
En 1859, les Français firent alliance (négociée par Cavour) avec les Piémontais. Les Autrichiens attaquèrent le royaume de Sardaigne, mais furent battus. Une révolte ayant éclaté à Palerme, Garibaldi débarqua à Marsala (Sicile) le 11 mai 1860, à la tête de « 1.000 chemises rouges », s’empara de Palerme (27 mai), puis de Naples (7 septembre) et fit la conquête de toute l’Italie, à l’exception du Latran.
Le 17 mars 1861, Victor-Emmanuel II fut proclamé roi d’Italie « par la grâce de Dieu ». Afin de rassurer son électorat catholique, Napoléon III s’opposa à la suppression des États de l’Église. Installé à Florence, le nouveau roi d’Italie voulait Rome comme capitale, soutenu par les républicains, hostiles au pape. En remerciement de son aide, la France reçut le duché de Savoie et le comté de Nice, en 1864.
Résistance de la Papauté
Le pape Pie IX (Jean-Marie Masta Feretti, 1846-1878) obtint de l’aide de plusieurs gouvernements et résista aux pressions du nouveau roi. En 1861, il recruta parmi les états catholiques une armée de volontaires : 15.000 « zouaves pontificaux » furent enrôlés sous les ordres de Monseigneur de Mérode. De nombreux Néerlandais, Belges et Français, fervents catholiques, se retrouvèrent sous la bannière du pape avec 22 autres nationalités. Le 1/3 de l’effectif français était constitué de Bretons.
Intervention des Zouaves pontificaux
Le 3 novembre 1867, Garibaldi et ses « chemises rouges » pénétrèrent dans le territoire pontifical (avec la complicité de Piémontais), mais furent battus à Mentana par les zouaves pontificaux du général Kanzler, assistés de Français, sous les ordres du général Polhès. Cette armée combattit, avec des fortunes diverses, jusqu’en 1871, puis elle fut dissoute.
Dans le Finistère
Les Finistériens (surtout les Léonards) fournirent un bataillon important, sous les ordres du Colonel Audren de Kerdrel. Cette unité comptait plusieurs centaines d’hommes.