Selon le chimiste Marcellin Berthelot (1827-1907), l’alcool aurait été découvert au XIIe siècle. Depuis cette date, de nombreuses liqueurs et eaux-de-vie (à base de fruits ou de céréales) sont venues s’ajouter au vin et à la bière sur la liste des boissons consommées par les populations européennes.
Parmi les boissons alcoolisées, on distingue trois catégories :
les boissons fermentées (vin, cidre, bière…)
les boissons macérées (crème de cassis, lemoncello…)
les boissons distillées (Calvados, Cognac, Armagnac, Whisky, Vodka,
Schnaps, liqueur des Chartreux, eaux-de-vie…)
Parmi les boissons alcoolisées les plus néfastes (et donc dangereuses), figure au premier rang l’Absinthe, à base de plantes (dont l’anis vert et le fenouil). La recette en aurait été inventée en 1792, peut-être en Suisse. En 1860, Jules-François Pernod fonda à Avignon une société de production d’absinthe. La production (et donc la consommation) explosa entre 1880 et 1914. Des milliers de clients en consommaient dans tous les estaminets de France et on en trouve de nombreuses traces dans la littérature (en 1876, Émile Zola 1840-1902 publia « l’Assomoir ») ou les Arts, avec le peintre Toulouse-Lautrec (1864-1901) qui est célèbre pour ses représentations de buveurs. Les ravages étaient tels que cette boisson fut interdite en France de 1915 à 1988.
Les alcools et spiritueux sont en vente libre en France, à la différence de nombreux autres pays (dont les pays anglo-saxons ; par exemple, au Canada, les alcools sont vendus exclusivement dans les boutiques officielles du gouvernement, Société des Alcools du Québec, dans la Province de Québec).
Le décret du 24 septembre 1941 (sous le Régime de Vichy) créa le système de la « Licence IV » (autorisation officielle de vendre dans les débits de boisson les boissons des groupes 4 et 5, c’est-à-dire les boissons alcoolisées issues de la distillation).
Malgré toutes les campagnes de prévention, la consommation d’alcool est importante en France, sous de nombreuses formes. L’abus d’alcool entraîne de nombreuses maladies (cirrhose du foie ou autres) et un nombre considérable de décès chaque année. À titre d’exemple, en 2016, on attribue 3 millions de décès à l’abus d’alcool (maladies engendrées par l’abus de boisson ou accidents de circulation ou divers causés par des pertes de contrôle sous l’empire de l’alcool).