Les « Pères de l’Église » sont des personnages exemplaires, généralement des évêques, quelquefois des ermites ou même des penseurs monastiques, dont

  • les écrits (on nomme ceux-ci la «littérature patristique »),
  • les actes (on les connaît grâce aux nombreuses «vies de saints »),
  • l’exemple moral,

ont contribué à établir, puis conforter et préciser la doctrine chrétienne, dans les premiers siècles du christianisme (antérieurs aux penseurs théologiens du Moyen Âge). Ce sont donc des modèles à suivre pour tous les fidèles.

Pour être reconnu « Père de l’Église », il était nécessaire de répondre à quatre critères :

  1. avoir appartenu à l’Église à une époque ancienne, soit dès les premiers temps de la chrétienté (on les nomme « antenicéens» car antérieurs au concile de Nicée de 325),
  2. avoir mené une sainte vie, reconnue par leurs contemporains,
  3. avoir écrit des œuvres exemptes de toute erreur doctrinale, mais, au contraire, servant de défense ou d’illustration de la doctrine officielle,
  4. avoir reçu l’approbation (explicite ou implicite) de l’Église.

De nombreux Pères de l’Église avaient fréquenté les premières écoles de la doctrine, telles celles d’Antioche et d’Alexandrie (d’Égypte). Ce fut dans ces lieux que se forgea, progressivement, la doctrine chrétienne qui fut diffusée, à la suite de plusieurs conciles, dans tous les diocèses de la chrétienté.

Les plus célèbres sont :

  • Irénée, évêque de Lyon (140-208),
  • Clément d’Alexandrie (150-220),
  • Denys d’Alexandrie (150-220),
  • Tertullien (155-220),
  • Athanase d’Alexandrie (295-373),
  • Hilaire, évêque de Poitiers (315-367),
  • Ambroise de Milan (339-394),
  • Jean Chrysostome (345-407),
  • Augustin, évêque d’Hippone (354-430),
  • Grégoire le Grand, pape (540-604),
  • Isidore de Séville (560-636),

et bien d’autres.