Discipline qui étudie la biographie, les ouvrages et la doctrine des Pères de l’Église. Elle s’intéresse à l’ensemble de leurs œuvres en matière théologique (y compris leurs controverses avec les hérétiques, fort nombreux au fil des siècles) ou encore leurs textes liturgiques.

La patristique se distingue de la patrologie qui ne concerne que le seul domaine de la foi, dans lequel les Pères de l’Église ont écrit de nombreux ouvrages et non les autres travaux qu’ils ont pu rédiger (histoire, traductions diverses, histoire de l’Art ou autres).

L’essentiel des ouvrages de patristique repose sur l’étude de la Bible, qui était considérée comme « autorité suprême » par tous les théologiens et les penseurs, depuis les premiers siècles du christianisme.

La littérature patristique peut être divisée en plusieurs branches, ou genres, en fonction des formes littéraires. C’est ainsi qu’on distingue :

commentaires (qui portent sur les écrits des Pères),
homélies (commentaires de circonstance, généralement lus lors de la messe ; au XIXe siècle, le mot est devenu synonyme de « sermon »),
scolies (note philologique ou historique expliquant un texte ancien),
catena (commentaires choisis sur un texte historique).

         Les deux ouvrages publiés par Jacques-Paul Migne, « Patrologia latina » (publié de 1844 à 1855 Voir en ligne) et « Patrologia graeca » (publié de 1857 à 1866 Voir en ligne), qui recensent un nombre considérable de textes latins et grecs, constitue une référence obligatoire pour tout chercheur désireux de se pencher sur les écrits des penseurs chrétiens de l’Antiquité, du Moyen Âge et de la période moderne, jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Consulter :

Fédou (Michel), s. j. – L’Église des Pères. Initiation à la théologie patristique..., in Nouvelle Revue Théologique, no 131 – 3, 2009.