Pour la première fois, en 1295, le pape Boniface VIII (1294-1303) décerna le titre de « Docteur de l’Église » à quatre personnages, dont il souhaitait mettre en valeur la sainteté et la science en matière de théologie. Ces quatre hommes étaient :
- Augustin, évêque d’Hippone (354-430),
- Ambroise, évêque de Milan (339-394),
- Jérôme de Stridon (347-420), moine, traducteur de la Bible en latin (la « Vulgate»),
- Grégoire Ier le Grand, pape (590-604).
Les critères retenus pour être proclamé « Docteur de l’Église » étaient au nombre de trois :
- profondeur de la foi,
- sûreté de la pensée,
- sainteté de la vie.
Cette liste, établie à la fin du XIIIe siècle, s’allongea par la suite. Au XVIe siècle, à la suite des préconisations du Concile de Trente (1545-1563), le pape Saint Pie V (1566-1572) la porta à 10, dont :
- Jean Chrysostome (345-407), patriarche,
- Thomas d’Aquin (1225-1274).
Au XVIIIe siècle, la liste fut de nouveau prolongée avec quatre noms supplémentaires, tous indiscutables :
- Anselme, archevêque de Cantorbéry (1033-1109),
- Isidore de Séville (560-636),
- Pierre Chrysologue (380-450),
- Léon Ier le Grand, pape (440-461).
Au XIXe siècle, cette liste fut portée de 14 à 23 noms, dont :
- Bernard de Clairvaux (1090-1153),
- Hilaire de Poitiers (315-367),
- Bède le Vénérable (312-735), moine.
De nos jours, cette liste comprend 36 personnages, dont 4 femmes : Thérèse d’Avila (1515-1582), Thérèse de Lisieux (1873-1897), Catherine de Sienne (1347-1380) et Hildegarde de Bingen (1098-1179).