Les chasubles, étoles, aubes, soutanes et autres chapes sont les vêtements que les prêtres de l’Église catholique portaient (et portent encore) lors de la célébration des offices ou  lors des diverses cérémonies de la vie quotidienne en milieu chrétien. Leur étude fait l’objet d’une science particulière, dénommée « paramentique », du latin parare, qui signifie parer, ornementer et qui a donné les mots français parement, parure et, donc, paramentique.

La paramentique est étroitement liée à l’histoire de l’évolution de la liturgie à travers les siècles (voir fiche no 74 « Évolution de la liturgie »). Aux origines du christianisme, les officiants ne se distinguaient guère du reste de l’assistance, le christianisme était une religion interdite et les chrétiens  songeaient plus à se cacher qu’à arborer des vêtements particuliers.

On ressentit très vite le besoin de doter les prêtres de signes de reconnaissance. Cependant, chaque localité où une église s’était développée utilisait des vêtements ou des parures spécifiques.

Le premier grand concile, réuni à Nicée (Asie Mineure, Iznir, en Turquie actuelle), en l’an 325 de notre ère, s’efforça d’unifier les pratiques et de fixer quelques règles. Ce fut à la suite de ce concile que le vêtement religieux se sépara du vêtement civil, donc au cours du IVe siècle de notre ère.

Les penseurs et docteurs de l’Église fixèrent, au Moyen Âge, la signification des symboles arborés sur les différents vêtements ecclésiastiques et leurs accessoires. Le Droit Canon (surtout après le célèbre Décret de Gratien, qui le codifia et unifia les diverses règles préexistantes, en 1145) reprit, pour les fixer définitivement, l’ensemble de ces prescriptions.

Dans son traité intitulé « De sacro sancti altaris mysterio » (= du saint mystère du saint autel), en 1195, le cardinal Lothario da Segni, élu pape trois ans plus tard (Innocent III, 1198-1216), donna une impulsion décisive à la paramentique en abordant les thèmes des matières, des couleurs, des symboles, expliquant et codifiant pour les célébrations dominicales ou occasionnelles.

Au XVIe siècle, afin de lutter contre la Réforme, les participants au concile de Trente décidèrent de modifier la liturgie en profondeur, afin d’attirer davantage de fidèles (voir fiches no 213 « Les prescriptions du Concile de Trente » et 217 « Les vêtements sacerdotaux et les sacristies »).

En ce qui concerne la liturgie, et, par conséquent, la paramentique, parmi les principales résolutions, on décida que la chasuble et l’étole changeraient en fonction des offices (d’où la  nécessité d’une sacristie où l’on installerait des armoires pour ranger tous ces différents vêtements). Il s’agissait là de changements fondamentaux, rendus nécessaires par le développement des doctrines réformées (Lutherianisme, Calvinisme, Zwinglianisme, Anglicanisme, Puritanisme, Baptisme et autres) qui avaient envahi presque toute l’Europe en seulement quelques dizaines d’années.

Un outil indispensable fut créé en 1570, le Missel romain, qui devait servir de modèle à l’ensemble de la chrétienté. Cet ouvrage rendait obligatoire l’usage des cinq couleurs liturgiques principales et réglementait l’emploi des textiles et des ornements symboliques.

Toujours en application des décisions conciliaires, le pape Sixte Quint (ou Sixte V, 1585-1590), grand administrateur, institua en 1588 la Congrégation des Rites, chargée, au sein de la Curie romaine, de veiller à la bonne célébration des offices et de faire respecter les règles liturgiques.

La dernière grande modification dans la liturgie chrétienne date du concile Vatican II (1962-1965), ouvert par le pape Jean XXIII, qui voulait adapter l’Église aux évolutions de la société moderne.

Les vêtements sacerdotaux

Amict carré de tissu blanc, porté sur les épaules
Aube longue tunique blanche
Chasuble vêtement de couleur, enfilé par-dessus l’aube
Dalmatique vêtement court en forme de croix
Pluvial grande cape pour les processions à l’extérieur

A noter que la soutane ne fait pas partie des tenues nécessaires pour la célébration des offices

Les accessoires

Étole longue bande de tissu posée sur les épaules
Manipule bande de tissu portée sur le poignet
Bourse petite pochette pour ranger le corporal (petit carré blanc, symbolisant le linceul du Christ)
Voile huméral étoffe posée sur les épaules lors des processions

Les parements

Conopée voile décorant le tabernacle
Dais ensemble textile mobile, porté par 4 lambrequins avec hampe
Ombellino ombrelle abritant le prêtre lors des processions