Vers l’An Mil, un genre nouveau apparut : la poésie lyrique, suivie, au XIIe siècle, par le roman. Les troubadours (compositeurs, poètes et musiciens de langue d’oc qui faisaient interpréter par des ménestrels ou interprétaient eux-mêmes leurs œuvres poétiques ; ne s’exprimaient qu’en occitan) et les trouvères (de langue d’oil) composèrent différentes poésies lyriques accompagnées de mélodie jouée sur des instruments à corde (le plus souvent), telles harpes, violes, guiternes ou mandoles, parfois des flûtes ou des tambourins. Les représentations connurent un grand succès.

Les genres de la poésie courtoise :

la canso (chanson) comporte six couplets
le planh chanson de deuil
les sirvantès satires politiques
la ballade destinée à être dansée
la pastourelle un chevalier aime une bergère
les chansons de croisades mettent en valeur les prouesses des Croisés
la partinien (jeu-parti)
la chanson de toile accompagnait les travaux des femmes
l’aube chanson dialoguée par plusieurs personnages
le débat deux personnages d’avis opposés échangent sur l’amour

L’Histoire a retenu les noms de 450 troubadours et trouvères et on connait le texte de plus de 2500 chansons. Parmi les plus connus :

Guillaume IX d’Aquitaine (1071-1127) duc d’Aquitaine
Bertran de Born (1140-1215) petit seigneur
Jaufré Rudel (1110-1148) petit seigneur
Pierre Vidal (1175-1205) simple bourgeois
Foulque de Marseille (1155-1231) moine, puis évêque
Bernard de Ventadour (1125-1200)
Blondel de Nesle
Gaucelin Faidit (vers 1150-1220)
Richard Cœur de Lion (1157-1199)

Dans le Saint empire romain germanique, l’équivalent des trouvères se trouve dans le mouvement du Minnesang. Les poètes musiciens (Minnesinger) mes plus connus sont :

Hartmann von Aue (1150-1210)
Wolfram von Eschenbach (1170-1220)