Les distractions des classes laborieuses étaient plus rares. Les jours fériés, en dehors des dimanches (et les éleveurs devaient s’occuper de leur bétail même ces jours-là), étaient peu nombreux : les fêtes traditionnelles (Noël, la Mi-Carême, Pâques, la Pentecôte, etc.) et les jours de fêtes patronales, propres à chaque corps de métier. Mais les réjouissances et les jeux étaient variés :
En intérieur
osselets |
jeu traditionnel, connu depuis l’Antiquité ; les variantes étaient nombreuses ; joué essentiellement par les hommes. |
dés |
faisait souvent l’objet de mises importantes. |
cartes |
on y jouait depuis le XVIe siècle, à la belote, au tarot, au poker, à la manille (le bridge était joué dans les classes supérieures de la société). |
jeux de société |
dames, échecs, nain jaune… certains de ces jeux étant connus depuis des siècles. |
jeux en bois |
bilboquet, anneaux (à lancer pour les loger sur des pieux verticaux), cerceau. |
poupée |
les petites filles jouaient avec des poupées de chiffons déjà dans l’Antiquité. |
En extérieur
balançoire |
(planche pivotante sur un axe central ; à ne pas confondre avec l’escarpolette, siège suspendu par deux cordes que l’on peut balancer ou faire osciller comme un pendule). |
jeux d’adresse |
quilles (sous diverses formes), boules, billes, toupie, fléchettes, etc. |
jeux sportifs |
soule (ancêtre du rugby qui se jouait entre habitants de villages voisins), jeu de crosse (ancêtre du hockey sur gazon) ; ces jeux, parfois assez violents, étaient l’apanage des garçons ; le cricket, apparu en Angleterre dès le XVIIe siècle ; corde à sauter plus spécialement pratiquée par les filles. La bonne société pratiquait le jeu de paume (ancêtre du tennis) dès le XVIe siècle. |
colin-maillard |
jeu apparu au XVIIIe siècle ; on y jouait dans la bonne société, moins dans les classes populaires. |
marelle |
jeu très populaire chez les petites filles ; est devenu un des jeux les plus pratiqués dans les écoles de filles (ouvertes après les lois de Jules Ferry de 1881-1882). |