Les instruments de mesure

Sous l’Ancien Régime, la diversité des unités de mesure, dans tous les domaines (longueur, capacité, poids, volume ou autre) était extrême, de sorte qu’il était nécessaire de faire appel à des spécialistes (changeurs pour les monnaies) pour échanger ou pour toute transaction commerciale.

Au fil des siècles, des instruments de mesure divers ont été inventés ou mis au point par des savants et des esprits éclairés :

longueur estimée à l’aide d’une règle graduée (depuis l’Antiquité),
température les thermomètres gradués apparurent au XVIIe siècle,
angles les Grecs mirent au point le rapporteur gradué.

Jusqu’au XVIIIe siècle, les grandeurs sont souvent évaluées en comparaison avec des références humaines (pied, pouce, coudée, pas,…) ou des mesures arbitraires et aléatoires (un journal correspond à la surface de terre labourable en une journée par un cheval, mais tout dépend de la nature du sol).

Les Révolutionnaires s’efforcèrent d’améliorer les choses, en adoptant le système métrique et le système décimal, par le décret du 18 germinal de l’an III (7 avril 1795).

L’unité de longueur, appelée mètre, sur proposition d’Auguste Leblond, fit l’objet d’un étalon de platine, conservé au Pavillon de Breteuil, à Sèvres (loi du 19 frimaire de l’an VIII = 10 décembre 1799). Les autres unités (kilogramme, mètre cube, litre, etc.) furent définies à partir de cette unité fondamentale.

Une série d’instruments de mesure divers et couvrante tous les domaines furent réalisés. On distingue deux phases : l’étalonnage et l’appréciation de la marge d’incertitude (ou d’erreur), appelée Delta. Des balances avec une série de poids, des tasses en métal (étain le plus souvent), mais aussi des pieds à coulisse, des Palmers, et bien d’autres sont désormais disponibles.

Le 20 mai 1875, dix-sept états ratifièrent à Paris la Convention du mètre, qui créait le Bureau international des Poids et mesures. Cet organisme est chargé de réguler les unités de mesure et d’établir des définitions rigoureuses et scientifiquement valables des différents instruments de mesure existants ou nouvellement mis au point.