A partir du IX^e siècle, de nombreux seigneurs (laïcs ou ecclésiastiques) s’arrogèrent le droit de battre monnaie, de sorte que la diversité des pièces en circulation devint extrême à l’époque féodale, les deniers carolingiens étant désormais concurrencés par toutes sortes de monnaies (deniers d’argent, mais aussi sols, oboles et autres). La plupart sont frappés de la croix, mais, peu à peu, le nom et le titre du seigneur monnayeur remplaça le nom du roi carolingien.

Puis, avec l’affermissement du pouvoir royal qui s’étendit sur tout le royaume (à partir du XII^e siècle), les monnaies féodales cessèrent progressivement d’être frappées et le roi resta seul à disposer d’ateliers de monnayage. Les monnaies royales comme le gros, l’écu ou le royal gagnèrent lentement le monopole de fait de la circulation monétaire.

Chaque région du royaume émettait sa propre monnaie, de sorte que les textes distinguaient les livres « tournois », « parisis », « angevines » ou encore « esterlin » (qui a donné livre sterling). Ce fut finalement la livre tournoi (de Touraine) qui prit le dessus sur toutes les autres, lorsque les rois de France choisirent de résider le plus souvent dans leurs châteaux du Val de Loire.

Le système de base, hérité du monnayage carolingien, était constitué ainsi :

D’autres pièces ont circulé sous l’Ancien régime, avec des noms variés :