Les hérésies

Après une période d’indifférence (des origines jusqu’au règne de Néron), puis d’interdiction et de persécution (surtout sous Dioclétien), ensuite d’autorisation et de légalisation (avec l’édit de Milan, en 313) le christianisme finit par triompher.

Le décret impérial du 24 février 380 (de Gratien et de Théodose) fit du culte chrétien le culte officiel de l’Empire romain. Puis le décret impérial (de Théodose seul) de 391 ordonna que tout autre culte serait interdit dans l’Empire. Tels sont les fondements juridiques de l’Église.

Cependant, la doctrine n’était pas encore fixée. L’arianisme fut combattu au Concile de Nicée, en 325, mais d’autres hérésies apparurent au cours des siècles. Les plus importantes furent :

Au Xᵉ siècle :

1045-1060

en réaction contre l’enrichissement et la simonie du haut clergé, le bas clergé de Milan (Italie) refusa la nomination d’un archevêque par l’empereur Henri III le Noir (1045-1056) et s’organisa en pataria (mouvement), d’où leur nom de Patarins ; il fallut l’intervention du pape Nicolas II (1058-1061) pour rétablir le calme.

1000-1210

dans le Midi de la France (essentiellement le Languedoc) les Cathares (du grec Katharos = pur) reprochèrent l’opulence et la corruption de l’Église ; ils voulaient retrouver « l’Église des Apôtres ». Le pape Innocent III (1198-1216) lança contre eux la Croisade des Albigeois (1209-1229).

Au XIIᵉ siècle :

1170

fondation à Lyon par Pierre Valdo (1140-1217) du mouvement des Pauvres de Lyon, qui recherchait une vie plus conforme aux Évangiles ; pourchassés, les Vaudois se réfugièrent dans le Lubéron.

Au XVᵉ siècle :

1411

Jean Huss (1369-1415), brillant universitaire du royaume de Bohème, théologien, souleva la Controverse sur les indulgences ; excommunié en 1411 pour hérésie par le pape Grégoire XII (1406-1415), il fut supplicié sur le bûcher à Constance, sur décision du Concile de Constance (1415) ; ses nombreux partisans se nommèrent les Hussites.

Etc.