Un cartulaire, ou recueil des chartes de donations reçues par un établissement religieux est le bien le plus précieux au sein du chartrier. Il est la base indispensable pour étudier l’histoire de cet établissement.
Cartulaires restés en France
Normalement, au moment du séquestre des biens du clergé français (biens nationaux de première origine, loi du 19 décembre 1789), les archives des établissements religieux ont été saisies en même temps que les biens fonciers et immobiliers.
Considérés comme des livres (en raison de leur forme et de leur aspect), les cartulaires ont souvent été versés dans les collections des bibliothèques locales (municipales ou autres) et donc séparés du chartrier de l’établissement, dont l’essentiel est allé abonder la Série H des Archives départementales.
Quelques uns, cependant, sont parfois restés logiquement dans le même fonds que les autres titres et papiers de l’abbaye, mais c’est peu fréquent. Il y a lieu, toutefois, de commencer par vérifier la présence (ou l’absence) du cartulaire dans les collections des Archives départementales.
Cartulaires disparus
En raison des vicissitudes de l’Histoire, de nombreux cartulaires ont été perdus. Pour les reconstituer, un immense travail de recherche (un à un) des actes qui ont permis leur rédaction est nécessaire.
Cartulaires conservés hors de France
Lors de la Révolution, de nombreux établissements religieux ont été détruits, sinon vandalisés. Souvent, les moines et moniales ont fui les troubles en emportant avec eux un minimum des biens les plus précieux, dont le cartulaire. On trouve par conséquent plusieurs cartulaires d’établissements français dans des collections d’archives conservées à l’étranger. Le chercheur aura donc intérêt à consulter des ouvrages comme :
Davis (G. R. C.). – Medieval cartularies of Great Britain. A short catalogue. – Londres/New York, Longmanns, 1958. – In-8o, XXII, 182 p.