Au cours des siècles, les systèmes de fortifications se sont lentement améliorés et perfectionnés en fonction des nouveautés techniques :
éperon barré | fortification apparue au néolithique ; utilisation d’un site naturel en contrôlant un passage étroit. |
citadelles antiques | Mésopotamiens, Grecs et Romains édifièrent des murailles de pierres autour de leurs villes (souvent sur une hauteur). |
mottes féodales | en raison de l’insécurité régnante pendant tout le Haut Moyen Âge (VIIe – Xe siècle) les seigneurs féodaux construisirent des remparts en bois (avec un donjon également en bois) au sommet d’une motte de terre, elle-même ceinte d’un fossé. |
châteaux en bois | les premiers châteaux plus importants qu’une simple motte étaient faits de pieux verticaux formant palissades, avec des tours en solides poutres. |
châteaux en pierres | vers le Xe siècle, les plus riches seigneurs firent bâtir des forteresses en pierres, avec donjons et tours carrées, avec des planchers entre les étages et des toits charpentés. |
Le retour en Occident, au début du XIIe siècle, des participants à la Première Croisade qui n’avaient pas choisi de rester dans les états latins d’Orient apporta en Europe de nombreuses notions techniques obtenues au contact de la civilisation musulmane :
tours rondes | apparition au XIIe siècle ; la forme arrondie résiste mieux aux coups de bélier et aux boulets que les murs droits. |
mâchicoulis | apparition au XIIIe siècle : le surplomb permet de déverser sur l’assaillant, pierres, gravats et liquides brûlants. |
créneaux et merlons | les sommets des murs crénelés permettent d’abriter les défenseurs de la place, tout en leur facilitant le tir. |
étages voûtés | et non plus planchéiés ; pour lutter contre le feu en évitant la propagation des flammes ; de même pour les toitures. |
barbacane | et autres ouvrages avancés permettent de contrôler l’accès. |