D’après les documents disponibles, les Anciens (Grecs et Romains) ne vivaient qu’une cinquantaine d’années, sauf exceptions. La plupart des civilisations de l’Antiquité tournèrent leurs pensées vers les circonstances de la mort et le culte des défunts. Les Égyptiens croyaient en une vie dans l’au-delà, après le trépas, et embaumaient les corps des grands personnages pour leur permettre de vivre bien après leur décès. Il n’en restait pas moins que certains pharaons ont eu des règnes très courts et plus d’un moururent très jeunes.

Au Moyen Âge, l’espérance de vie atteignait tout juste la quarantaine d’années, pour les hommes comme pour les femmes, tant les conditions de vie étaient précaires et la médecine quasi inexistante. Quelques grands personnages, peu nombreux il est vrai, sans doute mieux nourris et vivant plus confortablement, dépassaient largement cet âge : on connaît quelques octogénaires et on peut citer quelques très rares centenaires.

La violence des Guerres de Religion et des nombreux conflits qui ensanglantèrent l’Europe au cours des XVIe et XVIIe siècle (notamment la Guerre de Trente Ans, qui ravagea l’Europe centrale jusqu’au Traité de Westphalie, en 1648) n’apporta guère d’amélioration dans ce domaine, malgré d’indéniables progrès de la médecine et de la pharmacopée.

En fait, les effets des grands progrès de la médecine ne se firent sentir qu’au cours du XIXe siècle. La création d’hôpitaux dignes de ce nom, la découverte des microbes et de l’asepsie, l’essor des industries pharmaceutiques et – surtout – de réelles améliorations dans l’alimentation et l’hygiène firent que, progressivement, l’espérance de vie moyenne augmenta, pour atteindre une soixantaine d’années à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Dans les années 1950, à l’époque du « Baby Boom » (nombreuses naissances après les désastres de la Deuxième Guerre mondiale), l’espérance de vie dans le monde occidental passa rapidement à 75 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes. Puis, régulièrement, ces chiffres augmentèrent lentement, en raison des améliorations du niveau de vie général.

Au XXIe siècle, l’espérance de vie a considérablement augmenté, grâce aux progrès de la médecine, de l’hygiène de vie, des conditions matérielles et de nombreux autres facteurs. Elle est actuellement de 80 ans pour les hommes et de 85 ans pour les femmes (dans les pays occidentaux).