Les méthodes techniques d’excavation varient obligatoirement en fonction des sites. Cependant, elles obéissent à deux principes fondamentaux :

  1. la fouille doit être stratigraphique,
  2. la fouille ne doit s’arrêter qu’au niveau du sol vierge.

Au début de l’Archéologie, on utilisait des outils manuels simples : pelles, pioches (avec précautions) et surtout brosses, petits balais, balayettes, grattoirs, voire petits soufflets, etc. Ces différents outils étaient employés avec un maximum de précautions, afin d’éviter d’endommager un objet éventuellement enfoui sous une couche de terre le dissimulant à la vue du fouilleur.

Si, dans certains cas, un forage d’un puits (vertical) pourra fournir d’utiles informations sur la chronologie de l’évolution d’un site donné, généralement les archéologues procèdent par l’excavation du terrain par couches (strates horizontales, d’environ 10 à 30 cm d’épaisseur, selon la nature du sol) afin d’exhumer les vestiges recherchés dans une même couche appartenant à une période historique unique. Les problèmes de datation sont ainsi facilités, à condition de respecter les variations de couleurs (et/ou de structures) du sol.

La terre extraite du site fouillé sera soigneusement tamisée et passée au crible, de façon à s’assurer qu’aucun objet, si petit soit-il, n’échappe à la vigilance de l’archéologue. Sa présence sur les lieux, à elle seule, peut fournir d’utiles informations sur l’historique du site.

Des méthodes et des outils modernes

Depuis quelques années, certains archéologues utilisent une soufflette, branchée sur un compresseur, pour soulever la terre meuble et ainsi la dégager sans efforts et plus rapidement qu’à la main (avec une balayette et une petite pelle). Cette technique est sans danger pour les objets encore ensevelis, mais elle permet de gagner un temps considérable (et donc beaucoup d’argent, en raison des coûts élevés de main d’œuvre lors d’une fouille).

Parfois, pour dégager des volumes importants de terre, si l’archéologue est certain de ne rien trouver dans les couches supérieures de la fouille, des engins plus performants peuvent être utilisés. Mais l’intervention d’une pelleteuse mécanique sur un chantier de fouille reste une opération délicate, qu’il convient de surveiller de très près.