Seul des quatre évangélistes, Matthieu décrit l’épisode de l’adoration de l’enfant Jésus par des « personnages venus d’Orient, guidés par une étoile plus brillante que les autres » (Mat. 2, 1-12). Il ne donne pas leur nombre et ne les qualifie pas de « rois ». Cette idée de royauté apparut chez Tertullien (au IIIe siècle) et le nombre de 3 chez Origène. Bède le Vénérable (au VIIIe siècle) acheva la légende en rajoutant toutes sortes de précisions.

Douze jours après Noël, lors de l’épiphanie, les trois Mages, qui, selon les Pères de l’Église, représenteraient les nations païennes qui ont reconnu le Messie (à la différence des Juifs qui ont refusé de reconnaître Jésus comme tel) sont venus, chacun de son continent d’origine, pour adorer l’Enfant et lui offrir leurs cadeaux.

Melchior « roi des Perses », censé représenter l’Europe [sic], toujours présenté comme un vieillard aux cheveux blancs et à la barbe longue, offrit à Jésus de l’or, pour symboliser sa royauté.
Gaspard « roi des Indes », représente l’Asie ; il est jeune encore, imberbe, il est rouge de peau et il a offert de l’encens pour symboliser la divinité de Jésus.
Balthazar « roi des Arabes », représente l’Afrique ; représenté avec un visage noir et une barbe, il offrit de la myrrhe (parfum servant à embaumer les morts) pour rappeler que Jésus est le fils de Dieu, mais aussi le fils de l’homme et qu’il devait mourir pour notre salut.

Les reliques

Ce serait l’impératrice Hélène, mère de Constantin, qui aurait retrouvé les reliques des rois Mages et les aurait conservées à Constantinople, d’où elles auraient été transférées à Milan. Après la défaite et la démolition de Milan, en 1162, l’archevêque-électeur de Cologne, Rainald von Dassel, aurait fait transporter, en 1164, le reliquaire en or des rois Mages dans le chœur de la cathédrale de Cologne, depuis lors objet d’un pèlerinage très populaire.

Pour les Orthodoxes, les reliques des présents des rois Mages seraient conservées dans un reliquaire, visible au monastère de Saint-Paul, au Mont Athos, en Grèce.