Pendant des siècles, les outils en usage dans le monde agricole évoluèrent peu. Les cultivateurs du Moyen Âge, en Europe occidentale, utilisaient en gros les mêmes que ceux connus depuis des millénaires.
Pour labourer le sol et creuser les sillons nécessaires aux semailles, on utilisait l’araire, instrument rudimentaire qui ne pouvait ouvrir la terre que sur une profondeur d’environ 5 centimètres. Un immense progrès fut fait avec l’apparition de la charrue (XIe – XIIe siècle) : munie d’un soc métallique et d’un versoir, elle permet de fouiller la terre jusqu’à 15 ou 20 centimètres, ce qui favorise la germination des graines semées à une telle profondeur.
Certaines charrues étaient munies d’un semoir (sorte de tube qui laissait tomber les graines au fur et à mesure de l’avancée de l’attelage) ce qui répartissait mieux les semences que la vieille habitude des semailles à la volée.
Une fois labourée et ensemencée, la terre était lissée à l’aide d’une herse, parfois métallique mais le plus souvent en bois, puis tassée par le passage d’un rouleau, cylindre rempli de terre ou de gravats.
Pour nettoyer la surface du sol et la débarrasser des mauvaises herbes, les paysans utilisaient la houe et le sarcloir.
Au jardin potager, on utilisait le plantoir afin de mettre en terre à une certaine profondeur les plants de salades ou les légumes comestibles. La binette servait, comme le sarcloir, à ôter les mauvaises herbes et à garder propre les parterres du jardin.
Venue la saison des récoltes, on glanait les épis à l’aide d’une faucille et la faux servait à faucher les tiges, afin de confectionner des bottes de paille, elles-mêmes entassées en meules.
Puis venait la corvée de la séparation des grains de leurs épis ; pour ce faire, on martelait les épis posés sur le sol de l’aire à battre avec le fléau, tâche qui prenait des heures (heureusement souvent rythmée par de la musique). Il ne restait plus qu’à transporter les grains jusqu’au moulin. Les moulins (à vent ou hydrauliques) se sont considérablement améliorés et développés au cours du XIIe siècle. Perfectionnés, ils ont contribué à l’amélioration de l’agriculture à cette époque.