Dans l’Antiquité, de nombreuses mines ont été exploitées, qui ont fourni de grandes quantités de minerais divers (voir fiche no 134 « Les 7 métaux de l’Antiquité »). Au Moyen Âge, si les techniques d’extraction ont peu évolué, l’outillage s’est grandement amélioré avec l’emploi de l’acier pour obtenir des pics plus solides. De plus, un grand nombre de nouvelles mines ont été ouvertes et de nombreux gisements nouveaux découverts et mis en exploitation.

Les « ingénieurs » se heurtaient aux mêmes problèmes qu’auparavant et apportaient les mêmes réponses. Quatre problèmes restaient essentiels :

  • étaiement des galeries et chambres d’excavation : on garnissait les galeries d’étais en bois,
  • ventilation : la seule solution connue consistait à creuser deux puits, l’un pour la montée et la descente des hommes et du minerai, l’autre pour la seule aération,
  • éclairage : les Grecs utilisaient des chandelles de suif et les Romains des lampes à huile ; les mineurs du Moyen Âge utilisaient des torches garnies d’étoupe ou de résine,
  • assèchement en cas d’infiltration.

Les productions

          Sous les Carolingiens, les mines de Melle (en Poitou) produisaient de l’argent.  Au XIe siècle, d’autres centres miniers apparurent (Harz, Forêt Noire et Vosges) qui fournissaient du plomb argentifère en abondance. Au XIIe siècle, une intense activité minière se développa en Italie et en Europe centrale, dans une moindre mesure en France. Au siècle suivant, la Bohème prit la première place, devant l’Italie. Aux XIVe et XVe siècles, on constata un recul en France et en Italie, mais l’activité minière resta forte en Europe centrale. La Slovaquie fournit de l’or en grande quantité (utilisé à Florence pour frapper les « florins »). Dans la seconde moitié du XVe siècle, des grandes fortunes (Jacques Coeur et Jacob Fugger) s’impliquèrent dans un nouvel essor des mines, favorisé par l’apparition de techniques nouvelles (comme l’usage de l’énergie hydraulique et un nouveau procédé indirect de réduction des minerais).

On produisait de l’or (Alpes, Silésie), de l’argent (en Sardaigne notamment), du fer (Haute-Savoie, Dauphiné, Normandie), etc.

Consulter

Dureault (H.). – Les mines de fer au Moyen Age, in, Revue d’Histoire de la Sidérurgie, 1961, tome 2, no 3, pp. 159-170.