Les Babyloniens, puis les Égyptiens, les Grecs et les Romains connaissaient 7 métaux dont l’apparition peut se résumer comme suit :

or cuivre argent plomb étain fer mercure
-6000 -4200 -4000 -3500 -1750 -1500 -750

L’or et l’argent étant trop mous, leur usage fut réservé aux bijoux. Le cuivre, premier métal (dans l’ordre chronologique) à être techniquement maîtrisé par l’homme, pouvait être durci. Allié avec l’étain, il devenait assez rigide pour être utilisé pour la confection d’armes et d’outils. Lorsque le fer apparut, sa métallurgie supplanta vite celle du cuivre, car les armes et les outils étaient encore plus résistants et solides. Lorsque l’acier (alliage d’un peu de carbone introduit dans le fer à haute température) fut bien maîtrisé, son usage se répandit rapidement. Le plomb, lourd et considéré comme le plus vil des métaux (donc dédié à Saturne, la planète la plus éloignée), était utilisé pour son étanchéité pour confectionner des récipients et des tuyaux (et même parfois pour des toitures). Quant au mercure, apparu plus tard, on l’appelait « vif argent » au Moyen Âge, jusqu’au XIXe siècle.

Les astronomes babyloniens assimilèrent les métaux aux planètes alors connues (visibles à l’œil nu) : or = soleil ; argent = lune ; cuivre = Vénus ; étain = Jupiter ; fer = Mars ; plomb = Saturne et mercure = Mercure.

Les alliages connus au Moyen Age

acier (fer + carbone)
airain (cuivre + entre 3 et 20% d’étain) = bronze
auricalque (cuivre + entre 5 et 30% de zinc) = laiton
billon (cuivre + argent)
électrum (or + argent)
vermeil (argent recouvert d’or)

Consulter

Knauth (Percy). – La découverte du Métal. – Paris, France Loisirs, 1982. – In-8o, 160 p., ill. (Collection « Les Origines de l’Homme »). Acheter le livre