En pratique, chez les Romains, l’évaluation du temps était fort approximative : jusqu’au IVe siècle avant Jésus-Christ, on employait simplement les termes ante meridiem (avant midi) et de meridie (après midi), quelquefois l’expression post meridiem. Puis le vocabulaire latin se perfectionna. Après la conquête de l’Italie, au début du IIIe siècle avant Jésus-Christ, on disposait alors de plusieurs mots ou expressions pour désigner les divers moments de la journée (quoique d’une manière relativement vague). C’est ainsi que l’on distinguait :

diluculum le point du jour
mane le matin
ad meridiem environs de midi
meridies le milieu du jour
de meridie après midi
suprema le coucher du soleil
vespera le soir
crepusculum le crépuscule
prima fax première torche
concubium nuit avancée
intempesta nox nuit profonde
media nox milieu de la nuit
gallicinium chant du coq

Pendant des siècles, le chant du coq, bien défini par les Romains pour correspondre au lever du jour (à distinguer du diluculum ou point du jour), servit de signal pour la reprise du travail.

Toujours pendant des siècles, à partir de l’expansion du christianisme, la vie quotidienne dans les campagnes et dans nombre de villes fut rythmée par les sonneries conventionnelles, connues de tous, des cloches des églises. C’est ainsi que la journée était découpée en huit périodes, toutes nommées en fonction des rites liturgiques à accomplir :

à minuit, sonnent les Mâtines
à 3 heures du matin, les Laudes
à 6 heures, c’est Prime
à 9 heures Tierce
à midi Sixte
à 15 heures None
à 18 heures Vêpres
à 21 heures Complies