Les locaux pour le scrutin ont évolué : Dans les premiers temps des votes, les électeurs se réunissaient dans les seuls locaux disponibles : les églises. Puis les municipalités se dotèrent, au XIXe siècle, de mairies (ou Hôtels de Ville), où l’on venait voter. Sous la IIIe République, le nombre des électeurs ayant considérablement augmenté, on ouvrit des bureaux de vote dans divers locaux (notamment des écoles).

Les dates du scrutin ont également été modifiées. Initialement, on votait n’importe quel jour de la semaine, selon les circonstances. Le vote pendant un jour férié (le dimanche) fut institué par la loi du 5 octobre 1946.

Le secret du vote constitue un acquis obtenu difficilement et au bout de nombreuses années :

  • Sous la Révolution, le vote était public et le scrutin s’étalait sur plusieurs jours. Sous le Consulat, on votait en émargeant sur un des deux registres (un pour les oui et un pour les non) au choix, au vu et au su de tous. En 1817, le vote devint implicitement secret, mais il ne devint explicitement secret qu’en 1875.
  • Pendant la plus grande partie du XIXe siècle, les électeurs se présentaient au bureau de vote pour signer (ou faire une croix) sur un registre, cette opération se faisant sous les yeux des scrutateurs du bureau de vote.

Les garanties du secret du vote furent insuffisantes pendant de nombreuses années. Désireux d’améliorer les conditions du scrutin de préserver la sincérité de l’expression des suffrages, les députés de la IIIe République adoptèrent en 1913 trois perfectionnements :

  • l’enveloppe uniforme officielle
  • l’isoloir
  • l’urne. Il convient de noter que l’urne transparente ne fit son apparition que dans les années 1977, mais se généralisa peu à peu depuis.

Les machines à voter ont été autorisées, à titre expérimental, par la loi du 10 mai 1969, dans les communes de plus de 30000 habitants.

L’inscription sur les listes électorales autorise l’électeur à s’exprimer en insérant son bulletin individuel dans une enveloppe officielle, fournie par la Mairie (Article L-11 du Code électoral).