Pendant de nombreux siècles, le savoir-faire en matière d’agriculture se transmettait uniquement de bouche à oreille, de façon empirique. Dès qu’ils étaient en âge de travailler, les enfants des familles ayant des exploitations agricoles apprenaient peu à peu les gestes et les pratiques de leurs ancêtres, aussi bien pour travailler les champs que pour élever du bétail.

Si l’agronomie fit de notables progrès avec la parution, en 1600, de l’ouvrage d’Olivier de Serres intitulé « Théâtre d’agriculture et ménage des champs », [ménage signifiant ici « aménagement »] l’enseignement agricole ne se faisait que par apprentissage auprès d’anciens dans les exploitations agricoles jusqu’au XVIIIe siècle.

C’est alors qu’on se préoccupa d’enseigner les bases de l’agronomie, en raison des grands progrès des sciences à cette époque (notamment en botanique et en zoologie). Quelques écoles (privées) apparurent et des frères enseignant donnèrent quelques rudiments en la matière.

Mais la première véritable école d’agriculture s’ouvrit en 1827 à Grignon (aujourd’hui dans le département des Yvelines, arrondissement de Rambouillet), devenue institut national d’agronomie. Cette école fut suivie de plusieurs autres : en 1837 à Bordeaux (école d’agriculture), Lyon, etc.

Dans l’Ouest de la France, plusieurs établissements furent créés :

  • École Supérieure d’Agriculture (Angers) 1898,
  • École de Kerliver, dans le Finistère, à Hanvec (par Deshayes de Montigny),
  • Lycée d’horticulture de Kerbernez, en Plomelin (1906), par Alexandre Massé et Trévidy, établissement privé sous contrat,
  • Lycée agricole de Bréhoulou, en  1923 (legs Alfred Buzaré et Louis Hémon) ;  ce lycée eut son  premier tracteur en 1946.

Écoles vétérinaires :

Claude Bourgelat au XVIIIe siècle créa l’enseignement vétérinaire

  • En 1761, à Lyon s’ouvrit une école vétérinaire (1re au monde),
  • En 1765, à Alfort, en banlieue parisienne (Val-de-Marne),
  • Napoléon  ouvrit de telles écoles à Aix-la-Chapelle et Zülpich,
  • En 1825, une troisième école s’ouvrit en France, à Toulouse,
  • Enfin, en 1979, une quatrième école s’ouvrit à Nantes (de par la volonté du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, qui souhaitait équilibrer cet enseignement sur le territoire français).