Au château, le seigneur et sa famille menait une vie intense et les distractions étaient nombreuses. Mais elles étaient très différenciées, selon le sexe et la place dans la société.
Les hommes s’adonnaient à des activités spécifiques, essentiellement :
la chasse | (au sanglier, à l’ours, au chevreuil, aux oiseaux), | |
l’entrainement militaire | (maniement des armes, escrime, tir à l’arc… dès un certain âge, les jeunes s’exerçaient au maniement de l’épée, à celui de la fronde, etc. dans l’attente d’être adoubé chevalier), | |
les tournois | (exercices très prisés, organisés périodiquement avec un certain cérémonial et devant de nombreux invités), | |
les récits épiques | (fort appréciés le soir, à la veillée ; ils permettaient de rêver à des exploits guerriers). |
Quant à elles, les dames préféraient se livrer à des activités plus en rapport avec leurs goûts et leur sensibilité :
les travaux d’aiguille | (broderie, tapisserie, couture, filature, quenouille ; la « tapisserie de la Reine Mathilde », conservée à Bayeux, en est l’exemple le plus célèbre), | |
la musique | (en audition de musiciens à demeure ou de passage, comme en pratique même d’instruments, souvent à cordes, mais aussi flûte ou percussions), | |
on écoute de la littérature | (les romans apparurent au XIIe siècle). |
Pendant les repas, seigneurs et dames se réjouissaient avec :
les jongleurs et ménestrels | (qui jouaient devant les tables), | |
les montreurs d’ours | et d’animaux divers (singes, perroquets ou autres), | |
les cracheurs de feu | (et autres saltimbanques, jongleurs ou acrobates), | |
les bouffons | (ou fous, dont les railleries étaient acceptées), | |
les musiciens et danseurs | (qui passaient de château en château). |
Dans la journée, surtout par temps maussade, il arrivait que les loisirs soient occupés par des jeux d’échecs ou d’autres jeux semblables (dames, dés). Par contre, en raison du manque d’instruction, même dans les classes aisées, pas de lecture ni d’écriture, tout au moins dans les premiers siècles du Moyen Âge. A partir de la fin du XIIe siècle, certains grands seigneurs (et dames) aimèrent des activités intellectuelles.