Selon la chronologie établie par Denys le Petit (contestée, de nos jours, par des historiens qui ont refait ses calculs), Jésus Christ aurait été crucifié en l’an 33 de notre ère. Ses apôtres se dispersèrent alors pour prêcher les Évangiles dans tout le monde alors connu et convertir de nouveaux adeptes à la religion nouvelle, le christianisme.
1 – Le temps de la clandestinité
Le principal apôtre, Simon / Pierre, vint à Rome, où il fut crucifié la tête en bas en 68. Fondateur de l’Église ; il calqua l’organisation de l’église chrétienne sur l’administration romaine. Dans chaque « civitas » on élisait un évêque, chargé de gérer le « diocèse » et les fidèles.
En 64, un grand incendie ravagea Rome : l’empereur Néron (54-68) accusa les Chrétiens, qui furent persécutés. Comme ils refusaient de considérer l’empereur comme un dieu sur terre et ne voulaient adorer qu’un seul dieu, ils furent pourchassés par la police. Pendant deux siècles, ils durent se dissimuler (réunions dans des salles souterraines, cryptes ou catacombes ; on les nomme « crypto-chrétiens » ou encore « paléo-chrétiens »). Pour se reconnaître entre eux, ils utilisaient un poisson comme signe distinctif (et non la croix, qui apparut plus tard). En 177, sous l’empereur Marc-Aurèle, Sainte Blandine fut martyrisée à Lyon, avec quelques coreligionnaires, preuve que de nombreux Chrétiens étaient déjà convertis en Gaule.
Lorsque Dioclétien (284-305) monta sur le trône impérial, il instaura la tétrarchie pour diriger l’empire et persécuta les Chrétiens (ce fut la pire période de persécutions, appelée « ère de Dioclétien » ou « ère des martyrs »).
2 – Le temps de la tolérance
Son successeur, Constantin (306-337) élimina son rival Maxence à la bataille du Pont Milvius, en 312 (en utilisant des signes de croix sur les boucliers de ses soldats). En 313, il promulgua l’édit de Milan qui autorisait le christianisme ; désormais, toutes les religions étaient sur un pied d’égalité. En 325, il réunit le Concile de Nicée qui définit la foi catholique, ses dogmes, la liturgie et organisa l’Église.
3 – Le triomphe de la nouvelle religion
Les Chrétiens devinrent de plus en plus nombreux dans l’empire romain et de grands personnages se convertirent. Les empereurs Gratien (367-383) et Théodose (379-395) promulguèrent, le 24 février 380, un édit essentiel : le christianisme devenait la religion officielle de l’empire romain.