Quel que soit l’Ordre auquel ils appartiennent, les moines sont astreints à des tâches intellectuelles (étude des Textes Sacrés, copie de manuscrits, rédaction de textes nouveaux, etc.) et à l’Opus Dei (= l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à des œuvres charitables comme le soin aux malades, l’accueil des indigents ou autre et surtout la prière).

Dans chaque établissement religieux, la vie quotidienne est rythmée par un certain nombre de sonneries qui appellent au recueillement et à la prière. Ce sont :

à minuit, sonnent les mâtines
à 3 heures du matin, les laudes
à 6 heures, c’est prime
à 9 heures, tierce
à midi, sixte
à 15 heures, none
à 18 heures vêpres
à 21 heures, complies

Dans les intervalles, le jour, les moines gagnent leur lieu de travail : la  bibliothèque ou le scriptorium. Dans la première, ils étudient les Textes Sacrés (la Bible, mais aussi les « Actes des Apôtres » et tous les écrits des Pères de l’Église), qu’ils méditent et commentent entre eux (si leur règle autorise les échanges verbaux). Dans le second, ils se répartissent le travail en fonction de leurs compétences respectives : les copistes transcrivent inlassablement des livres qu’il faut multiplier, les enlumineurs tracent les lettrines ou réalisent de véritables chefs d’œuvre d’illustrations, les correcteurs chassent les erreurs de copie, etc.). Toute cette activité contribue à l’accroissement des bibliothèques monastiques, mais aussi et surtout à la propagation des idées et de la science (les auteurs anciens, transmis par les Arabes, sont redécouverts et étudiés dans les abbayes médiévales).

Autres travaux et activités

Certains ordres exigent de leurs membres des travaux de nature différente ; par exemple, des travaux d’artisanat ou la production de certaines marchandises destinées à la vente pour assurer le fonctionnement de la communauté (les Chartreux fabriquent un élixir aux vertus médicinales, les Cisterciens de l’abbaye de Fontenay confectionnent des bonbons à base d’anis, des moines normands réalisent des fromages, etc.). Normalement, les établissements religieux doivent vivre en complète autarcie.