Le parchemin tire son nom de la ville de Pergame, en Eolide (Turquie actuelle, province d’Izmir), dont le roi Eumène II (197-158 av. J.-C.), selon la légende, aurait eu l’idée d’écrire sur une peau de mouton, parce qu’il ne pouvait plus se procurer de papyrus. Plus vraisemblablement, les progrès dans le tannage des cuirs ont amené à utiliser ce matériau pour l’écriture.

Fabriqué à partir de la peau d’un animal (mouton, chèvre, vache, antilope, porc, etc.) selon les ressources locales, il a par conséquent les dimensions maximales de la taille de l’animal dépecé.

 Préparation et fabrication

Une fois l’animal dépecé, la chair est consommée et l’on traite la peau pour obtenir le parchemin. Il faut commencer par laver la peau à l’eau claire, puis on la laisse tremper dans une solution de chaux vive pendant dix jours. On  racle alors la peau sur les deux faces, afin d’enlever tout reste de poils ou de chair. La peau est ensuite replongée dans la chaux.

Après quelques jours, la peau est tendue sur un châssis de bois, puis raclée à nouveau avec une lame courbe. Elle est ensuite séchée pendant une dizaine de jours, puis elle est raclée une nouvelle fois, afin de l’assouplir.

La peau de veau, particulièrement souple, appelée velin, était considérée comme un matériau de luxe.

Utilisation

Très lisse et surtout très souple, le parchemin pouvait être plié ou roulé.  C’était donc le matériau idéal pour des rouleaux (volumen) tout aussi bien que pour des livres reliés (codex) [voir fiche no 85 « Livres, volumes, rouleaux »]. Il fut en usage pendant tout le Moyen Age en Europe, jusqu’à ce qu’il fut supplanté par le papier. Il convient de noter que, de nos jours encore, il est utilisé pour des documents importants, comme des traités entre les pays, des certificats ou des diplômes d’études supérieures.

Une fois préparé, le parchemin présente deux faces distinctes :

  • le côté chair, plus lisse, servait pour les enluminures,
  • le côté derme, un peu rugueux en raison des pores de la peau qui subsistaient même après le raclage, recevait le texte des manuscrits réalisés dans les scriptoria des abbayes et monastères.