Matière issue de la peau animale, transformée pour être rendue imputrescible (par un procédé de tannage végétal ou chimique), le cuir a envahi notre vie quotidienne et est utilisé pour de nombreux objets.

Les premiers chasseurs de la Préhistoire ont utilisé les peaux de bête pour se vêtir, sans trop savoir les préparer à cette fin. Peu à peu, ils ont maîtrisé les techniques pour rendre ces peaux plus souples, plus résistantes, imperméables et utilisables de multiples façons.

Les peuples de l’Antiquité ont utilisé le cuir de manière plus raffinée et plus variée, mais en restreignant le nombre de variétés animales utilisées.  Désormais, le cuir provenait essentiellement des animaux domestiques, que l’on abattait pour se nourrir de leur viande, mais dont on utilisait la peau pour confectionner toutes sortes d’objets de la vie quotidienne. Les Romains ont acquis une grande maîtrise dans le travail du cuir.

Les travailleurs du cuir sont les maroquiniers, mais d’autres professions également utilisent le cuir comme matière principale pour confectionner des objets (cordonniers, selliers…).

Pour obtenir du cuir, on utilise les peaux d’animaux divers :

  • bovins,
  • ovins,
  • caprins,
  • cervidés,
  • équidés (cordovan),
  • porcins (y compris les pécaris),
  • autruches,
  • reptiles (crocodiles, lézards),
  • poissons.

On distingue les cuirs selon leur provenance (buffle, vache, chèvre, chamois, cerf, veau, etc.), leurs grains (fins, moyens, gros, épars), leur tannage (végétal ou chimique) et leur aspect (lisse, crispé, vieilli, enduit, verni, repoussé, ou autre). On les utilise soit côté chai, soit côté peau (derme) : dans les manuscrits médiévaux, les pages diffèrent ainsi légèrement de couleur et d’aspect. Les miniatures étaient toujours peintes sur le côté chair, plus lisse.