Dès le début de l’humanité, l’homme a compris que l’eau était nécessaire et indispensable à la vie quotidienne. Sans eau, aucune vie n’est possible. La quête de l’eau douce est restée un souci constant, de l’Antiquité aux Temps Modernes, en passant par le Moyen Âge (notamment les marins, en voyage en haute mer).
Dans les campagnes, les bâtiments des exploitations agricoles étaient généralement regroupés autour d’un point d’eau, un puits le plus souvent, qui fournissait une eau de qualité parfois douteuse, mais potable, pour bêtes et gens. Dans les villes, toujours situées près d’un cours d’eau ou d’un lac, les ménagères allaient puiser l’eau à la rivière ou dans les fontaines, ou faisaient appel à des porteurs d’eau. Ce petit métier nourrissait à peine ceux qui l’exerçaient ; néanmoins ils étaient nombreux à transporter le précieux liquide dans des baquets sur de longue distance pour quelques sous, car la demande était forte.
Les eaux minérales
On servait à la table de Louis XIV (1661-1715) une eau minérale naturellement gazeuse, venue en bonbonnes de Chateldon, petite bourgade d’Auvergne, dont le roi se délectait. Ce fut la première eau minérale consommée en France.
Au XVIIIe siècle, le développement de l’hydrologie médicale entraîna une grande popularité des eaux à vertus digestives (comme celle de la source de Saint-Galmier – Badoit). Le Docteur Thouvenel, médecin de Louis XVI (1774-1792) confirma les bienfaits de la source de Contrexéville et, en 1789, l’eau d’Évian fut reconnue à son tour. La grande vogue des eaux minérales commença au XIXe siècle et les appellations se multiplièrent (Vichy, La Roche-Posay, Vittel, Thonon, Quézac, Perrier, etc.).
Les eaux thermales
Les Romains appréciaient particulièrement certaines sources thermales aux vertus curatives et n’hésitaient pas à faire des cures dans certaines villes réputées pour leurs bienfaits. Le XIXe siècle vit l’essor des eaux minérales naturelles en même temps que celui du thermalisme en France. Les « villes d’eau » se multiplièrent dans de nombreuses régions (Bagnolles de l’Orne, Amélie-les-Bains, Aix-les-Thermes…) et le succès du thermalisme, encouragé par les grands personnages (l’impératrice Eugénie fit, par son assiduité, la renommée de plus d’une station thermale) amena le développement de l’industrie des eaux minérales (on en compte plusieurs centaines à ce jour).