Les boissons médiévales

Pendant les quelques mille ans qu’a duré le Moyen Âge, la table des seigneurs, comme celle des plus humbles, était alimentée en liquides, destinés à étancher la soif des convives. De toute évidence, le liquide le plus consommé était l’eau, tirée du puits ou de la rivière la plus proche, fraîche de préférence.

Mais, par goût, beaucoup cherchaient à s’abreuver avec d’autres liquides. Certains étaient connus depuis la plus haute Antiquité :

bière les Mésopotamiens connaissaient la bière 4.000 ans avant J.-C. Et les Égyptiens fabriquaient une bière rafraîchissante avec  un mélange de pain et d’eau, faiblement alcoolisé. Les Gaulois buvaient de la cervoise.
vin depuis des siècles on savait fabriquer le vin dans les contrées autour de la Méditerranée. Les Grecs et les Romains en consommaient de grandes quantités. La limite septentrionale de la culture de la vigne était bien plus au Nord qu’actuellement : on trouvait des vignes en Normandie, en Ile-de-France et, bien sûr, dans les contrées des bords du Rhin (vallées de la Moselle et du Rhin).
Au Moyen Âge, les Anglais appréciaient particulièrement les vins du Bordelais, qui firent l’objet d’un commerce prospère pendant des siècles.

boissons populaires

Mais le vin coûtait fort cher ; il était hors de portée de la bourse du menu peuple des campagnes. Alors les populations rurales se contentaient de jus de pomme appelé « pommé ») ou de jus de poire (dénommé « poiré »), facile à se procurer puisqu’il était le produit des vergers locaux et ainsi peu onéreux.

En certaines régions (Bretagne, Normandie…) on faisait fermenter le jus de pomme pour obtenir une boisson plus agréable encore, le cidre. Avec la distillation, on obtenait une boisson plus forte encore, la calvados.

La grande révolution médiévale en la matière fut la découverte de l’alcool, au XIIe siècle. Les boissons fortement alcoolisées se multiplièrent alors, dans toutes les provinces (Armagnac, Cognac, liqueurs diverses).

Consulter

Dion (Roger). – Histoire de la vigne et du vin en France des origines au XIXe siècle. – Paris, 1959. – In-8o, XII-768 p. Acheter le livre