La première description de cette maladie fut faite par un officier de Vasco de Gama, en 1503, qui parla de diarrhées rapidement mortelles (en 8 heures) qui auraient fait 20.000 morts à Calicut. Initialement limité à l’Asie, au XIXe siècle le choléra se répandit au Moyen Orient, en Europe et en Amérique et provoqua de nombreux décès.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë, provoquée par l’absorption d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille. Les symptômes de cette maladie sont évidents: diarrhée, vomissement, déshydratation, hypotension artérielle, cyanose et déshydratation terminale.

Longtemps, on a cru que le choléra était provoqué par les miasmes et les mauvaises odeurs, notamment des eaux croupissantes et chargées d’immondices, qui s’écoulaient dans les villes surpeuplées. En 1854, l’italien Pacini découvrit qu’il s’agissait d’une bactérie, la Vibrio cholerae, qui infecte les eaux troubles. De nombreuses villes se mirent alors à construire des réseaux d’égouts, afin d’évacuer les eaux usées. En 1884, le bactériologiste allemand Robert Koch étudia à nouveau cette bactérie et améliora son traitement.

Sept grandes pandémies de choléra ont endeuillé notre planète :

1817-1825 d’Asie, le bacille est passé en Afrique, puis en Asie Mineure, en Russie et enfin en Europe.
1826-1841 née en Inde, la pandémie a gagné le monde entier.
1846-1861 de Chine, le choléra passa au Maghreb (surtout l’Algérie), puis en Europe.
1853-1876 Europe du Nord (Belgique), puis France.
1883-1896 née en Inde, la pandémie gagna l’Europe.
1899–1923 d’Asie, le choléra gagna la Russie, puis l’Europe.
1961- depuis cette date, la pandémie dure encore au XXIe siècle, notamment dans certains pays d’Asie, où les conditions d’hygiène ne sont pas optimales.

A chaque fois, le choléra fit des millions de victimes, surtout avant que les autorités prennent conscience de la nécessité de disposer de réseaux d’adduction d’eau potable et d’évacuation des eaux usées distincts, ce qui débuta dans la seconde moitié du XIXe siècle, pour se généraliser au cours du XXe. Mais, il reste encore, de nos jours, des zones non équipées.