Science qui étudie les drapeaux et pavillons, la Vexillologie tire son nom du mot latin vexillum, qui désignait l’étendard des armées romaines. En tête de chaque légion marchait un vexilliter (ou « porte-enseigne »). Plusieurs termes sont en usage. On distingue :

bannière

signe de ralliement des hommes d’armes appartenant au même ban ; d’où, par extension, trois significations différentes :

  • étendard (représente la personnalité morale d’une seigneurie),
  • subdivision de l’armée médiévale commandée par un chevalier banneret,
  • unité de hussards dans la cavalerie.
baussant étendard des chevaliers Templiers
cocarde insigne de couleur (aux couleurs nationales, par exemple), ou ornement en ruban, ou encore nœud décoratif ; en tissu ou peint, représentant un pays, une armée ou un groupe organisé.
drapeau pièce d’étoffe attachée à une hampe ; souvent rectangle (avec pour proportions 2 unités en largeur sur 3 en hauteur) ; se distingue des autres par ses couleurs et son emblème.
enseigne symbole de commandement qui servait de signe de ralliement pour les troupes ; mais aussi, officier qui portait le drapeau.
étendard mot apparu au XIe siècle ; enseigne de guerre, signe de ralliement lors des combats.
fanon petit drapeau utilisé comme emblème ou comme moyen d’identification, comme signe de ralliement ou en signalisation.
flamme pavillon long et étroit, en usage au Moyen Âge.
gonfanon morceau d’étoffe quadrangulaire ou terminé par des pointes ; apparu au XIe siècle ; c’est un étendard de combat.
oriflamme bannière d’apparat ; d’abord attribué à Charlemagne, l’oriflamme prit le nom de Saint-Denis et fut celui des rois de France à partir de 1124, sous Louis VI (1108-1136).
pavillon pièce d’étoffe rectangulaire (surtout en usage dans la marine) hissée dans la mâture ou à l’arrière d’un navire pour transmettre des messages de signalisation maritime.
pennon au Moyen Age, c’était un étendard terminé en pointe ; surtout utilisé par les milices urbaines.

Les couleurs utilisées en vexillologie sont peu nombreuses, mais pures et intenses (pour être facilement reconnaissables) : bleu (clair ou foncé), rouge, blanc, noir, vert, jaune. Les couleurs intermédiaires sont rares. Toutes ont une signification symbolique. Certains drapeaux comportent également des figures héraldiques (lions, aigles ou autres).

Les principales figures utilisées en vexillologie :

  • bandes (horizontales ou verticales),
  • croix,
  • croissant,
  • étoile,
  • triangle,
  • disque,
  • canton.

Les concepteurs de drapeaux choisissent généralement des couleurs et des formes susceptibles de transmettre le message symbolique voulu par les États.

Ainsi, les drapeaux peuvent rappeler une révolution, un événement majeur ou une situation particulière. Par exemple, le nombre d’étoiles ou de bandes, peut rappeler le nombre d’états dans une fédération ou de circonscriptions administratives dans un pays. Ou encore, certaines formes géométriques peuvent rappeler les contours ou la géographie d’un pays : un rond de couleur (ou une étoile) peut signifier une île, un triangle peut symboliser un cap.

Les bandes blanches et noires du drapeau de la Bretagne rappellent les évêchés de langue bretonne (5 bandes noires, pour Quimper, Saint-Pol-de-Léon, Vannes, Tréguier et Saint-Brieuc) et ceux de langue française (4 bandes blanches, pour Dol, Saint-Malo, Rennes et Nantes).

Consulter

  • Losada y Marti (Pierre-Daniel de). – Petit lexique de vexillologie. – Paris, Lacour, 2011. – In-8o, 90 p.
  • Fougerolle (Cédric de). – Le Tour du monde des drapeaux. – Paris, éd. Rue des enfants, 2015. Acheter le livre