Dès le XIIe siècle, les habitants des régions de basse altitude, situées à l’embouchure des fleuves de l’Europe du Nord-Ouest (Escaut, Meuse et Rhin) creusèrent des canaux et aménagèrent les cours d’eau, afin de drainer les terres marécageuses et de favoriser la navigation fluviale et le transport des marchandises, donc le commerce.

Dans les siècles suivants, des Flandres le réseau gagna petit à petit les autres pays d’Europe. L’introduction dans le royaume de France du système des écluses (inventées en Italie) permit de franchir les obstacles géographiques et de relier de nombreuses régions entre elles. Grâce à ce réseau de canaux et de voies navigables, désormais amélioré, le commerce par voie fluviale s’intensifia [voir fiche no 369, « Les canaux en France »].

Cependant, l’augmentation du trafic posa rapidement des problèmes de circulation sur toutes ces voies et il devint nécessaire de le réguler. Mais, aux XVIIe et XVIIIe siècles, une multitude de codes vit le jour, chaque pays, ou presque, ayant organisé sa propre signalisation. Quelques codes étaient plus en faveur que d’autres, comme celui, publié en 1817, par le capitaine anglais Frederick Marryat (le « Code Marryat »). Devant ce problème, en 1855, à Londres, la Commission du Commerce étudia une série de signaux. Et publia en 1857 un « Code de commerce international ». Révisé une première fois en 1887, il fut à nouveau revu et modifié en 1889, lors d’une conférence internationale, tenue à Washington. Le nouveau code entra en vigueur le 1er janvier 1901.

Actuellement, en France, la navigation fluviale est régie par le Règlement général de police de la navigation intérieure (RGPNI), promulgué le 27 mars 2013, qui est une extension du Code des Transports, lui-même publié en 2010.

La signalisation fluviale comprend un total de 57 panneaux de signalisation :

  • 16 signaux d’indication
  • 11 signaux d’interdiction
  • 11 signaux d’obligation
  • 7 signaux de recommandation
  • 5 signaux de restriction
  • 7 inscriptions additionnelles