De tous temps, l’homme a été confronté avec la maladie. Les peuples primitifs s’en remettaient aux sorciers et autres chamans mais les guérisons restaient aléatoires. Les Grecs s’intéressèrent à la médecine et commencèrent à étudier l’anatomie, suivis par les Romains qui améliorèrent les connaissances.

Au Moyen Âge, de nombreuses connaissances furent oubliées, mais les médecins arabes et juifs continuèrent la tradition de la médecine antique qu’ils transmirent, à partir des XIe et XIIe siècles aux médecins occidentaux.

L’université de Salerne, fondée en 1173, fut la première à se spécialiser en médecine, suivie par celle de Padoue (1222) puis de Montpellier (1289). Peu à peu, la médecine fut enseignée partout en Europe. Mais elle restait peu efficace, en raison de restrictions causées par des motifs religieux (interdiction de disséquer les corps). Les remèdes étaient essentiellement à base de plantes.

La médecine fit de gros progrès avec Ambroise Paré (1510-1590) qui améliora les connaissances du corps humain, mais la thérapeutique restait très rudimentaire. De nombreuses maladies endémiques sévissaient en Europe et de fréquentes épidémies (peste, choléra, variole, diphtérie, lèpre, tuberculose…) décimaient les populations.

Il fallut attendre le XIXe siècle pour connaître des progrès décisifs. René-Théophile Laennec (1781-1826), avec son invention de l’auscultation médiate (stéthoscope), affina les diagnostics et de nombreux savants apportèrent leur contribution à l’avancement de la science. On peut citer, parmi de nombreux autres, Xavier Bichat (1771-1822), Claude Bernard (1813-1878), Louis Pasteur (1822-1895) ou encore Albert Calmette (1863-1933).

Cependant, en dépit de notables progrès, la santé des masses populaires restait fragile, tout au long du XIXe siècle. De nombreuses crises sanitaires sont encore observées et certaines maladies semblent impossibles à éradiquer. Les savants luttèrent pour une amélioration de l’hygiène et l’adduction d’eau potable (essentiellement dans les villes, les zones rurales, trop dispersées, étant plus difficiles à alimenter en eau claire) afin d’éliminer les maladies liées à la présence de bactéries dans les eaux de consommation.

Au XXe siècle, la vaccination de masse et les sensibles améliorations dans la distribution de l’eau amenèrent de gros progrès dans le domaine sanitaire.