En 1783, le marquis Jouffroy d’Abbans fit naviguer, pour la première fois, un bateau à moteur sur la Saône, le « Pyroscaphe ». Il s’agissait d’un moteur à vapeur actionnant une roue à aube.

Les premiers navires équipés de moteurs apparurent vers la fin du XVIIIe siècle. Au début, la propulsion se faisait à l’aide de roues à aube, installées sur les deux flancs du navire. Si ce système était bien adapté à la navigation en eau calme (sur le Mississipi notamment), en pleine mer, le roulis et le tangage entravaient la bonne marche de l’esquif. On construisit également des navires avec une seule roue à aube, en position centrale, à l’arrière de l’embarcation.

La mise au point de la propulsion à hélice, en 1804, par l’ingénieur américain Robert Fulton (1765-1815) améliora considérablement la stabilité des navires et surtout leur vitesse. Au cours du XIXe siècle, le système de la propulsion par hélice se généralisa et de nombreux armateurs équipèrent leurs navires, afin d’améliorer la rapidité et surtout la régularité des traversées par tous temps.

De grandes compagnies de navigation maritime se constituèrent, pour offrir des voyages (principalement transatlantiques) à des clients de plus en plus nombreux : la Cunard, la White Star, en France, la C.G.T. (Compagnie Générale Transatlantique) arma de nombreux paquebots pour assurer la traversée de l’Atlantique vers les grands ports du Nouveau Monde.

L’amélioration continuelle des moteurs et des systèmes de propulsion (notamment la transmission de la puissance du moteur à la rotation de l’hélice grâce à un arbre) permit le développement considérable de la flotte mondiale : des navires de toutes sortes, toujours plus puissants et à contenance sans cesse augmentée, apparurent et se diversifièrent en se spécialisant en fonction des marchandises transportées. On trouve désormais des paquebots, des cargos, des pétroliers, des méthaniers (pour toutes sortes de gaz, sous forme liquide), des bananiers, des cargos-mixtes, etc.

Les puissances obtenues avec des moteurs de plus en plus sophistiqués ont permis de développer des navires spécialisés pour l’assistance aux navires en détresse (remorqueurs de haute mer, type « Abeille ») ou pour naviguer dans des conditions particulières (brise-glaces).