Science qui a pour objet la critique des documents (en grec diploma, pluriel diplomata) afin d’en vérifier l’authenticité et la conformité avec le contexte historique, la diplomatique fait appel à de nombreuses connaissances, nécessaires à l’examen des documents, à la fois en tant qu’objets matériels et sous l’aspect de leur contenu intellectuel (littéraire, historique…).

1. Elle étudie la structure des documents officiels et passe au crible tous les documents pour vérifier :
   1. leur authenticité,
   2. la vraisemblance du texte,
   3. la cohérence avec les autres informations disponibles,
   4. la véracité des enseignements du document et sa fiabilité.
2. Pour ce faire, elle fait appel à des notions de :
   1. calcul de dates (computologie),
   2. chronologie précise,
   3. connaissances techniques (pour examiner le support),
   4. connaissances historiques (pour resituer dans le contexte),
   5. connaissances culturelles (en matière de religion notamment).

La diplomatique classifie les documents, les interprète, étudie leur âge, leur valeur (intellectuelle et scientifique) et conclut sur leur authenticité. Que pourrait donner la reconstitution d’un fait divers quelconque s’il s’appuyait sur des documents faux, voire tronqués ou incomplets ?  Une fois parfaitement certain de la fiabilité du document, il est alors possible de l’utiliser pour élaborer des hypothèses et échafauder un essai de reconstitution historique.

Ouvrages à consulter

• Giry (Arthur). – Manuel de diplomatique. – Paris, Librairie Hachette, 1894. – In-8°, 944 p. –
• Guyotjeannin (Olivier), Pycke (Jacques) et Tock (Benoît-Michel). – La Diplomatique. – Turnhout [Belgique], Brepols, 1993. (Collection « L’Atelier du médiéviste », n° 2). –
• Tessier (Georges). – La Diplomatique. – Paris, Presses Universitaires de France, 1952. – In-8°, 128 p. (Collection « Que Sais-Je ? », n° 536). –