Même s’il est parfois possible de dater sommairement les objets trouvés lors de fouilles archéologiques à l’aide d’un examen rapide et de connaissances historiques suffisantes, il est toujours indispensable de faire étudier l’objet en question par un laboratoire spécialisé. Cet organisme pourra confirmer (ou infirmer) la datation proposée, mais surtout il sera en mesure d’affiner l’analyse et de préciser de nombreux points (nature exacte de l’objet, composition, techniques de fabrication, utilisations, etc.).

Les techniques de datation

Souvent l’historien a recours à des sciences apparemment étrangères à sa discipline pour dater des objets ou des monuments. Depuis quelques années, des méthodes nouvelles de datation  sont en effet couramment mises en œuvre :

• L’analyse d’un élément, le Carbone 14, permet de situer dans le temps la fabrication d’un ustensile.
• La dendrochronologie (du grec dendron = bois, arbre ; alors que le bois, matière, se dit xylos) compte les cernes du bois pour indiquer l’âge de l’arbre utilisé comme élément de charpente, par exemple, et date les monuments avec quelques certitudes supplémentaires.
• D’autres techniques utilisent l’étude des végétaux et parviennent à dater des objets ou des éléments pour lesquels les textes restent muets :
  • la palynologie se fonde sur la résistance des grains de pollen,
  • la phénologie met en relation les phénomènes climatiques avec leurs conséquences sur la pousse de la végétation.
• Mais il est également possible de faire appel à d’autres sciences, qui étudient le magnétisme ou la chaleur (thermorémanence et thermoluminescence) ou encore les isotopes et les altérations chimiques de la matière.
• L’anthracologie étudie attentivement les restes de combustion d’un foyer et fournit, par des analyses chimiques complexes, des leçons  sur l’alimentation de tel peuple ou sur l’utilisation de telle ou telle substance.
• L’anthropologie étudie les ossements humains retrouvés et donne de nombreuses informations sur l’âge des corps, l’alimentation, les causes du décès, etc. De nos jours, les apports de l’étude de l’A.D.N. Sont très précieux.