En 1817, Jons Jacob Berzehus (suédois, 1779-1848) découvrit la propriété d’un métal, le sélénium, d’augmenter ou de diminuer sa résistivité en fonction de l’éclairement reçu. Après diverses tentatives d’utilisation des propriétés particulières de ce métal, un progrès décisif va être accompli lorsque, en 1875, un américain, G. R. Carey, proposa d’utiliser le sélénium pour la transmission d’images à distance.
En 1878, l’idée fut reprise par un notaire d’Ardres (Pas-de-Calais), du nom de Constantin Senlecq (1842-1934), qui publia un article sur le « télectroscope » de sa fabrication qui avait réussi à transmettre une image avec un télégraphe autographique.
Lors de l’Exposition Universelle de Paris, en 1900, le mot « télévision » apparut pour la première fois. Diverses expériences y étaient présentées, qui suscitèrent la curiosité des foules attirées par toutes ces nouveautés. En 1923, le premier système de l’anglais John Logie Baird (1888-1946), dénommé « televisor » utilisait un disque à l’émission et un amplificateur à lampes à la réception. Les premiers essais véritablement probants furent effectués en 1929.
En 1931, Henri de France (1911-1986) fonda au Havre la Compagnie générale de Télévision et mit au point des appareils à 60 lignes. Ce fut à New York qu’eut lieu, en 1932, la première émission de télévision électronique. Et le premier journal télévisé fut réalisé en 1943 aux États Unis.
Les progrès techniques et les innovations d’utilisation de ce procédé de transmission simultanée de l’image et du son allaient se succéder de plus en plus vite : le 6 juin 1954, pour la première fois, une émission était réalisée en eurovision (reportage sur le festival des fleurs de Montreux, en Suisse, et message du pape parlant depuis le Vatican). Le radôme de Pleumeur-Bodou, dans les Côtes d’Armor, fut installé en 1962. En 1991, la société Time Warner ouvrit à New York un système câblé à 150 canaux expérimental. La première transmission en télévision numérique eut lieu en 1994 aux États Unis.
Depuis les années 1950, les postes récepteurs se sont multipliés dans les foyers français. Vers la fin du XXe siècle, pratiquement tous étaient équipés en récepteurs couleurs, et les écrans géants ne se comptent plus. Aux débuts de la télévision française, il n’y avait qu’une seule chaîne, en Noir et Blanc. Tout ceci n’est maintenant que souvenirs.