Commencer par rechercher la traduction du mot en latin (à l’aide du Dictionnaire français-latin de Louis Quicherat). Si le mot latin révèle une racine latine, essayer de déterminer les étapes successives de son évolution.
Il convient ensuite de rechercher les diverses formes successives que le mot étudié a pu prendre à travers les siècles. Pour ce faire, la consultation de nombreux dictionnaires est nécessaire. Parmi les principaux, on peut citer :
- Le Dictionnaire universel… d’Antoine Furetière (1619-1688), publié en 1690.
- Le Dictionnaire de l’Académie française.
- Le Trésor de la langue française, publié sur papier en 16 volumes de 1971 à 1994, puis sur Cédérom en 2004, et sur Internet.
- Le Dictionnaire d’Émile Littré.
De nombreuses maisons d’édition ont publié et publient encore des dictionnaires, qu’il est important de consulter (Larousse, Robert, Hachette…).
Très souvent, le même mot originel (en latin ou en une autre langue) peut donner lieu à deux (ou plusieurs) formes ultérieures : une forme populaire et une forme savante (exemple : le latin potione a donné poison, forme populaire, et potion, forme savante). Des préfixes, infixes et suffixes (qui sont des éléments lexicaux situés au début, au milieu ou à la fin d’un radical) peuvent modifier le sens initial et former de nouveaux mots.
Enfin, le sens des mots peu évoluer sensiblement (on appelle ce phénomène un « glissement sémantique ». Exemple : au XVIe siècle on « affichait des placards » (voir la célèbre « affaire des placards », le 18 octobre 1534, qui provoqua la colère du roi François Ier), tandis que, de nos jours, on « placarde des affiches ». Il s’agit là d’un « inversement sémantique ».
Consulter
- Dubois (Jean), Mitterand (Henri) et Dauzat (Albert). – Grand dictionnaire étymologique et historique du français. – Paris, Larousse, 2005.
- Guiraud (Pierre). – L’Étymologie. – Paris, Presses Universitaires de France, 1964. – In-8o, 128 p. (Collection « Que sais-je ? », no 1122).
- Quicherat (Louis). – Dictionnaire français-latin. Révisé, corrigé et augmenté par Émile Chatelain. – Paris, Hachette, 1965. – In-4o, XVI – 1551 p.