Il faut distinguer :
- Abbaye (établissement religieux, sous l’autorité d’un père Abbé, ou d’une mère Abbesse). Le terme désigne également le bâtiment d’un monastère.
- Monastère (établissement religieux accueillant des moines ou des moniales). Au sens littéral, le mot désigne l’ensemble des bâtiments dans lesquels vivent des moines ou des moniales. Il provient du latin monasterium.
- Couvent (établissement religieux, sous l’autorité d’un Père Supérieur ou d’une Mère Supérieure). Maison religieuse. Le terme désigne souvent un pensionnat de jeunes filles, tenu par des religieuses. Il provient du mot latin conventus, qui signifie assemblée.
- Prieuré (dépendance d’un établissement plus important, placée sous l’autorité d’un prieur ou d’une prieure, qui rend compte au supérieur de l’ordre, en l’abbaye mère). Ce terme désigne également l’église ou la maison de cette communauté religieuse, ainsi que la dignité de prieur ou de prieure.
Dans les chartes médiévales, souvent rédigées en latin, les termes utilisés pour désigner (indifféremment dans la plupart des cas) ces établissements religieux sont les suivants :
cenobium | couvent, monastères | |
monasterium | monastères | |
abbatia | abbaye | |
domus | maison (suivi du nom de Dieu ou du saint) |
Le mot cenobium a donné son sens à la vie cénobitique (les personnes désireuses de se retirer du monde et de vivre, non pas isolées – les ermites – mais en groupe, avec d’autres condisciples, les moines ou moniales).
Afin d’obtenir les éléments d’une première approche de l’étude d’un établissement religieux, quel que soit son statut, il est utile de consulter :
Cottineau (Dom L. H.). – Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. – Mâcon, Protat Frères, 1935 et 1938. – 2 vol. in-8o.
ou le
Dictionnaire d’Histoire et de Géographie ecclésiastique [en abrégé D.H.G.E.], Publié sous la direction de Mgr A. Baudrillart, puis R. Aubert. – Paris, Letouzey et Ané, depuis 1912. – In-4o [actuellement arrivé à la lettre L].