Apparus en Mésopotamie vers 4.000 avant Jésus-Christ sous forme de tablettes d’argile, les sceaux servirent à authentifier les actes dès les premiers temps du Moyen Âge (Ve siècle) et se développèrent surtout à partir du XIe siècle. Les chancelleries codifièrent leur usage pour en faire un instrument de reconnaissance de la spécificité de chaque état.

Forme des sceaux :

  • rondes : (le plus souvent),
  • ogivales : (dites alors « en navettes » ; formes appropriées pour les effigies en pied d’ecclésiastiques ou de femmes).

Apposition des sceaux :

  • Sceaux plaqués
    • fixés par des incisions dans le parchemin (repliées),
  • Sceaux pendants
    • sur simple queue (parchemin découpé en lanière),
    • sur multiples lanières découpées dans le parchemin,
    • sur fils de matériaux divers (lacs de soie, cordelettes de chanvre).

Couleurs de la cire : [pour la chancellerie royale française]

  • verte (sur lacs rouges et verts) : pour actes à valeur perpétuelle,
  • jaune (ou brune) : pour mandements et actes administratifs,
  • rouge : pour lettres closes relevant de la sphère privée,

On distingue :

sceaux de majesté roi sur son trône avec ses insignes
sceaux équestres guerrier à cheval portant ses armes
sceaux ecclésiastiques assis ou en pied, avec ornements de sa fonction
sceaux féminins en pied, pour une dame de haut rang
hagiographique pour les institutions de l’Église (abbayes…)
sceaux monumentaux pour les villes (avec leurs monuments)
sceaux héraldiques ou « armoriés » (les plus fréquents)
les bulles de plomb ou d’or (« chrysobulles »)

Consulter

Pastoureau (Michel). – Les Sceaux. – Turnhout [Belgique], Brépols, 1981. – In- 8o, 78 p.  (Collection « Typologie des sources du Moyen Age occidental », fasc. no 36). Acheter le livre