Créé en 1807 par Napoléon Ier, les premiers plans sont établis vers 1810. Une première rénovation eut lieu vers 1910, puis une suivante vers 1930. Désormais, il est mis à jour régulièrement. Pour chaque commune de France, les documents sont établis en double exemplaire, l’un est conservé en mairie, l’autre au Service du Cadastre (les anciens sont transférés aux Archives départementales et conservés dans la sous-série 3 P).

Initialement, un cadastre général par masse de culture fut exécuté dans quelques communes de France (Clohars-Fouesnant, Combrit, Locquénolé, Rédéné et Saint-Nic, pour le Finistère). Puis, dès 1808, on dressa le cadastre parcellaire, qui fut achevé vers 1850 dans le Finistère.

Le plan cadastral immuable, comprend obligatoirement

  • Un tableau d’assemblage,
  • Des plans par sections (en une ou plusieurs feuilles). Les sections sont nommées A, B, C et ainsi de suite, quelle que soit l’étendue de la commune. On aura ainsi, par exemple, la feuille 2 de la section D.

Ces plans, établis en couleurs à l’origine, permettent de connaître la forme des parcelles (et donc leur superficie) et le bâti existant à l’époque.

Les états de section indiquent les noms des propriétaires de chaque parcelle, dans l’ordre croissant des numéros des parcelles. Cela permet d’identifier les propriétaires, à la date du document.

Les matrices cadastrales regroupent, pour chaque propriétaire, la liste des parcelles qui lui appartiennent. Les modifications sont indiquées, avec leurs dates et les registres sont tenus à jour.

La couverture de l’ensemble du territoire en photographies aériennes, réalisée en 1952 par l’Institut Géographique National, améliora les techniques d’élaboration des nouveaux documents cadastraux. Leur réfection complète, prévue par la loi de 1930 de révision des évaluations foncières en est facilitée.

L’étude des documents cadastraux est utile à l’archéologie du paysage, la toponymie, la langue bretonne, l’histoire de l’agriculture, la propriété foncière, le repérage de l’ancien bâti disparu et à bien d’autres usages.