L’heuristique (du verbe grec euriskein = chercher ; au passé eureka = j’ai cherché – donc, j’ai trouvé) a pour objet la recherche des sources, au milieu de l’immense masse documentaire, et la sélection des plus utilisables pour une recherche sur un sujet donné.

Sources manuscrites

Pour aborder les manuscrits, le chercheur doit appliquer les préceptes de l’archivistique, qui indique où et comment sont rangés les documents dans les services d’archives. Le cadre de classement des différents types de papiers, administratifs ou privés, fournit des indications sur leur contenu et ainsi sur l’utilisation qui peut en être faite. Voir cadres de classement des archives publiques (fiches n° 34 Les Archives municipales, 35 Les Archives départementales et 36 Les Archives nationales).

De nombreux départements ont publié un Guide des Archives départementales, à consulter impérativement avant toute recherche dans les inventaires, répertoires et catalogues. Il fournit toutes sortes d’informations utiles, sinon indispensables, sur le contenu des collections, la nature des documents conservés et les analyses sommaires de présentation de ceux-ci.

Souvent, de nouvelles pistes de recherche sont offertes par le simple examen de la liste des documents conservés dans tel ou tel lieu.

L’heuristique donne également des explications sur la conservation – ou, malheureusement parfois, sur l’absence – de telle catégorie de documents et peut éviter des efforts inutiles : il n’est pas rare qu’un curieux, peu au fait des réalités archivistiques, recherche pendant des heures des documents qui n’existent plus ou qui n’ont jamais existé !

Sources imprimées

Dans le domaine des livres, toujours fort instructifs, une science est nécessaire, sinon indispensable, la bibliographie, qui permet de dresser la liste des ouvrages à consulter pour augmenter sa connaissance d’un sujet, quel qu’il soit.  C’est aussi le catalogue des ouvrages utilisés par tel auteur pour réaliser son travail sur une question précise. Les répertoires qu’elle nous donne sont des guides, des appuis pour les chercheurs.

Les bibliographies sophistiquées vont même jusqu’à indiquer à leurs utilisateurs la qualité et l’intérêt des livres présentés, ce qui évite parfois de longues lectures fastidieuses et inutiles d’ouvrages secondaires.

Pour trouver la description des ouvrages à consulter sur un sujet de recherche, il convient de commencer par établir une bibliographie thématique, la plus exhaustive possible.

Chaque discipline est pourvue de bibliographies spécialisées, qui permettent une bonne introduction et une première approche. Pour ce qui concerne l’Histoire, on consultera avec profit les ouvrages suivants :

  • Guide de l’étudiant en Histoire ancienne, Paul Petit, P.U.F., 1962. – Acheter le livre
  • Guide de l’étudiant en Histoire Médiévale, Marcel Pacaut, P.U.F., 1968. – Acheter le livre
  • Guide de l’étudiant en Histoire moderne, Camille Bloch et Pierre Renouvin, P.U.F., 1949. – Acheter le livre

Ces ouvrages renvoient aux dictionnaires, répertoires, bibliographies spécialisées et autres usuels intéressant la matière.

De plus on ne manquera pas de consulter la bibliographie courante principale Bibliographie annuelle de l’Histoire de France. – Paris, CNRS, depuis 1955. – Voir en ligne Acheter le livre

Sources électroniques

De nos jours, le domaine de la recherche scientifique est envahi par l’utilisation massive de l’ordinateur, à la fois comme outil de recherche et comme outil de stockage d’une masse, chaque jour plus colossale, d’informations les plus diverses.

Les recherches par moyens électroniques fournissent d’utiles renseignements complémentaires. Les dictionnaires et encyclopédies en ligne sont de plus en plus utilisés. Il convient donc de les citer en indiquant, notamment, leur moyen d’accès. Ex. : wikipedia.org. art. « rois de France ».

Autres sources

Le chercheur soucieux d’exhaustivité ne manquera pas de consulter les collections iconographiques et muséographiques : en effet, les images (photographies, dessins, planches illustrées) et les objets, qu’ils soient objets d’art ou objets de la vie quotidienne, fournissent d’importantes informations de toutes sortes utiles à la recherche historique. De même les témoignages oraux, pris sur le vif ou enregistrés, apportent de nombreux renseignements.