Les prescriptions du Concile de Trente

Réunis dans la ville de Trente (au nord-est de l’Italie, dans les Alpes, dans le Haut-Adige) par le pape Paul III (Alexandre Farnese, pape de 1534 à 1549) les membres du concile travaillèrent jusqu’en 1563 ; le concile fut clos le 4 décembre 1563 par le pape Pie IV (Jean-Ange de Médicis, pape de 1559 à 1563). Ils prirent de nombreuses décisions, notamment en matière de discipline ecclésiastique (par exemple, obligation de résidence pour les évêques, ce qui supprime de facto le cumul des bénéfices). Les Jésuites furent chargés d’une inspection générale des églises et des clercs du haut en bas de la hiérarchie et du contrôle du fonctionnement général de l’institution.

Pour lutter contre la rapide expansion de la Réforme, le concile modifia en profondeur la liturgie. Il paraissait nécessaire de reconquérir la faveur d’un plus grand public. Des mesures importantes furent prises :

1. Suppression des jubés et chancels,

afin de renouer les liens entre les fidèles et le célébrant (auparavant caché par cette barrière), lors de la messe.

2. Recul du maître-autel

jusqu’au fond du chœur, de façon à ce qu’il soit visible de tous.

3. Installation de retables

panneaux de bois sculptés et peints, devant la maîtresse-vitre et derrière chaque autel, dans les chapelles latérales, comme dans les bas-côtés ou le transept.

4. Vêtements sacerdotaux variables

selon les offices et selon les divers temps du calendrier liturgique, d’où la nécessité de sacristies (pour abriter les armoires dans lesquelles sont rangées les différentes chasubles, étoles et aubes de couleurs).

5. Usage plus important de musique

dans le but de rendre les offices plus agréables et plus attirantes ;
plus grande place accordée au chant et à la musique lors des offices ;
utilisation d’instruments nouveaux (notamment de l’orgue) et de nouvelles mélodies (qu’il fut nécessaire de composer).