Les objets en terre cuite les plus anciens retrouvés remontent au Paléolithique supérieur (entre 45 000 et 12 000 ans avant notre ère). Mais ce fut avec la révolution néolithique que se développa l’art de la poterie. Les peuples du Croissant fertile utilisèrent des objets en argile en abondance, mais les Grecs, environ 1 000 ans avant Jésus-Christ perfectionnèrent les techniques, notamment en matière de décoration.
Le tour de potier apparut en Occident vers 3 500 ans avant le Christ. De nombreuses civilisations en firent grand usage. Les archéologues ont retrouvé des poteries en Mésopotamie, en Égypte et, bien sûr, en Grèce et dans tout l’empire romain (les amphores transportées par bateau ont circulé dans toute la Méditerranée et bien au-delà).
Au Moyen Âge, en Europe occidentale, les objets en terre cuite ont envahi la vie quotidienne. On les trouvait :
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dans les cuisines (jarres, cruches, coquemars, etc.)
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sur la table à manger (pichets, écuelles, plats, jattes…)
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chez l’apothicaire (fioles, creusets, mortiers…),
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puis on confectionna des jouets, des gourdes, des tonnelets, des instruments de musique, des objets de décoration, des statues, etc.
Organisée dès le XIIe siècle, la corporation des potiers était très puissante et présente dans de nombreuses régions (notamment en Provence ou dans le centre du royaume de France). Elle choisit comme saint patron protecteur saint Étienne, fêté le 26 décembre (lendemain de Noël).
Cependant, au XIVe siècle, la poterie fut concurrencée, pour la conservation des liquides et des aliments, par le grès, plus imperméable.
Les techniques ont peu évolué depuis le Moyen Âge. Seule, la cuisson (l’argile doit cuire entre 850 et 1150 °C) a été améliorée par les perfectionnements successifs des fours et surtout l’invention du thermomètre (en 1624) : auparavant le contrôle du four se faisait uniquement à la couleur de la flamme et à l’expérience de l’artisan. Le matériau de base (argile) peut subir diverses méthodes de façonnage pour obtenir l’objet désiré : modelage, estampage, calibrage, tournage ou encore modelage, avant la cuisson. Après celle-ci, il faut encore réaliser les finitions et la décoration. La glaçure, apparue vers les années 1200, permettait d’assurer l’étanchéité.