Les monnaies byzantines

Lorsqu’il prit la tête de l’empire romain, le 29 août 294 de notre ère, Dioclétien estima qu’il était trop vaste pour être géré par un seul homme et institua la tétrarchie (deux Augustes et deux Césars). Désormais, on distingua Empire d’Orient et Empire d’Occident.

Un de ses successeurs, Constantin Ier (306-337), fit frapper en 310 à Trèves le solidos (appelé aussi nomisma) pour remplacer l’aureus, monnaie d’or de l’Empire romain encore unifié. Ce solidos allait demeurer, pendant des siècles, le pivot du système monétaire byzantin, jusqu’à ce qu’il soit concurrencé par le dirham arabe et les devises des cités italiennes (Venise, Gênes, Pise). Sous Théodose (373-395) furent créés le demi-solidos, le « semissis » et surtout le 1/3, le « trienssis », frappés jusque sous Michel Ier (811-813).

En 498, l’empereur Anastase Ier (491-518) créa véritablement le système monétaire de l’Empire d’Orient (byzantin) en instituant une monnaie d’or (le nomisma), une d’argent et des sous-multiples de cuivre.

A partir de 615, l’empereur Héraclius (610-641) fit frapper l’hexagramme, valant 1/12 de solidos. Sous Léon III (717-741) apparut le milliaresion, en argent, valant (à l’origine) 1.000 « numni », pour combler le vide entre le nomisma d’or et le « follis » de cuivre. Nicéphiore II Phocas (963-969) créa le Tetrarteron, plus léger que le nomisma, il équivalait un dinar fatimide, ce qui favorisait le commerce. Puis Alexis Ier (1081-1118) remplaça le nomisma par l’hyperpère, qui eut cours jusqu’à la chute de Constantinople, en 1453.

Andronic II (1282-1328), héritant d’un empire réduit et presque ruiné, dévalua l’hyperpère (ramené à 5 carats), créa une pièce d’argent, le « basilikon » (copié sur le ducat vénitien), valant 1/12 d’hyperpère et une de billon, valant 1/96 d’hyperpère, le « politikon tornese ».

Le terme de « besant » ne désigne aucune pièce de monnaie particulière. C’était un terme, utilisé uniquement en Occident, pour désigner les pièces d’or ou d’argent de Byzance : étymologiquement, il s’agit de l’abréviation de « Byzantinus numnus ».

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Ostrogorsky (Georges). – Histoire de l’État byzantin. – Paris, Payot, 1956. – In-8o,  651 p. (Collection « Bibliothèque historique Payot »). Acheter le livre