Le mobilier classique

Le XVIIe siècle vit également d’importants progrès dans le mobilier des classes aisées. Les techniques se perfectionnant sans cesse, les ébénistes améliorèrent les assemblages, la finesse des panneaux, les matériaux (on utilise désormais le marbre pour le dessus de nombreux meubles, on incruste l’ébène, l’écaille, l’ivoire, des mosaïques et des pierres précieuses et le bronze sert de décoration principale pour les angles, les arêtes ou les poignées de tiroirs) et surtout l’usage de la marqueterie se développa et atteignit un certain perfectionnement.

Des meubles nouveaux apparurent, qui vinrent s’ajouter à tous ceux qui meublaient les châteaux (qui perdirent toute notion de forteresse pour devenir de véritables résidences, de plus en plus agréables) et les demeures cossues :

  • les commodes : fort utiles pour le rangement des vêtements; sorte de coffre à tiroirs et dont la tablette de dessus est généralement en marbre ou en mosaïque,
  • les cabinets : petites armoires, souvent exécutées en placage d’ébène,
  • les consoles : petite table d’applique dont une partie reste appuyée contre le mur (souvent placées en angle),
  • les bibliothèques : témoignent du développement de l’imprimerie,
  • les médaillers : il est de bon ton de commencer des collections d’objets précieux, notamment les monnaies et médailles.

Les armoires, devenues indispensables à tout intérieur, sont ornées d’une corniche et possèdent un socle fort saillant, composé de nombreuses moulures superposées qui reposent sur le sol, le plus souvent, au moyen de sphères aplaties. Les lits prennent la forme de grandes boîtes cubiques, revêtues de somptueuses étoffes (velours ou damas). Sous Louis XIV (1661-1715), ils prirent de grandes dimensions et les baldaquins devinrent imposants. Les horloges se firent plus nombreuses : on les plaçait sur une console ou sur la cheminée.

André Charles Boulle (1642-1732), premier ébéniste du roi créa un style de meubles marquetés d’écaille rouge ou brune et de cuivre.